temp. max 21° | temp. min 11°
précipitations entre 0 et 20%
sortie en mer autorisée.
L'été arrive à Wexford, cela se ressent dans ces températures beaucoup plus estivales. Le temps est doux, le vent se calme et les précipitations se font beaucoup moins fortes.
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 under the water (lula)

Roan Bronagh
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under the water (lula) (Jeu 23 Mai - 15:02)

| under the water
@lula mulroy & clive oisten
Clive, les phalanges dans les poches de son jeans écorché, un manteau de printemps ouvert sur un tricot grossier, des bottes imperméables, pour chasser la bruine constante de la côté. Le printemps a fait couler la neige des montagnes et les larmes des résidents de Wexford. Clive en est encore ébranlé. Ces gens étaient dans la périphérie de sa vie depuis toujours. Le deuil est encore coincé dans toutes les âmes, certains ne s'en remettront jamais vraiment, d'autres ont seulement besoin de temps. Il a déposé le camion chez le garagiste du coin, profitant de la brise matinale pour marcher au travail. L'avantage d'être son propre patron, c'est la liberté. Sa journée est organisée selon les priorités, et parfois certains projets sont terminés en pleine nuit pour respecter les délais de ses employeurs. Rory, sa belle Rory, elle comprends. Son travail est sa passion, sa force. Clive n'avait jamais imaginé coudre sa vie avec une telle femme, mais ça fait plus de sens que tout ce qu'il a vécu depuis dix ans, ça lui fait croire à nouveau. La berge est calme, les bateaux sont déjà au large, les gens de Wexford sont au travail, occupés. La vie doit continuer. Un peu plus loin, une silhouette calquée contre un mur de brique, le regard perdu dans l'étendue brumeuse. Le coeur de Clive manque un battement. Lula. Elle est là, comme si elle n'avait jamais quitté cet endroit, reposant tous les maux de l'univers sur la mer. Clive sens ses entrailles protester, coincé entre cette envie de l'engueuler et celle de la serrer dans ses bras. Comme quoi certaines choses ne changent pas. Lula, avec la tempête dans ses cheveux d'abysse, avec le coeur en ouragan. Clive espère qu'elle a trouvé ailleurs ce qu'elle cherchait, que ça en valait la peine. Il s'approche, poussé par le vent, bouffé par le temps. Dix ans, et elle le retourne toujours autant. Clive se racle un peu la gorge pour l'avertir de sa présence, cherchant les mots troubles qu'il se doit de dire, n'ayant aucune idée où continuer après ça. « Je suis désolé pour ton père. » qu'il offre. « Je sais que c'était compliqué entre vous, mais c'est bien que tu sois là ... pour ta famille. » qu'il continue. Ce sont probablement les mauvais mots, mais il n'arrive pas à se résoudre à la regarder dans les yeux, repoussant vers l'arrière ses cheveux courts que le vent tente de balayer sur son visage. Il n'a plus dix-huit ans, mais elle le ramène à cette époque, et l'envie de goûter à tout ce qu'ils avaient partagé, de replonger dans son chaos, quitte à y périr.
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Re: under the water (lula) (Ven 24 Mai - 0:48)

| lula mulroy & @clive oisten
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elle réalise qu'elle ne la déteste pas plus. elle devrait, définitivement. après tout son père a fini par tapisser le fond de l'océan. mais lula elle l'a toujours détesté, toujours. ça n'a pas changé, ça ne changera jamais. elle voudrait pleurer mais ses yeux restent secs. sa mère, sa mère elle pleure beaucoup. tout le temps. elle blâme le destin, la malchance. un mauvais jour. lula elle blâme l'étendue chaotique. l'étendue chaotique et son père. comme toujours. c'est comme si rien n'avait changé. la petite fille contre la mer. cette fois le jeu est terminé. elle a perdu pour toujours. game over. de retour ici, elle a l'impression de tout avoir perdu. retour à la case départ. et comme si le destin la narguait, la présence de clive se fait sentir. elle a toujours su, lorsqu'il était là, lorsque ses yeux se posaient sur elle. comme si l'intensité de son regard allumait quelque chose en elle. clive. elle savait qu'elle allait le revoir. elle savait mais il est là. maintenant. et elle est pas prête lula. elle sera jamais prête. elle le laisse s'approcher, l'observe entre ses cheveux volants au grès du vent. et finalement il est là, assez près pour entamer une conversation mais son cœur ne s'est pas calmé. tambour étourdissant. elle n'est pas prête, mais ça clive ne le sait pas. alors il ouvre la bouche, il ouvre la bouche pour la première fois depuis presque dix ans. et lula bloque. elle pause, étourdie par les mots qui quittent ses lèvres. de tout ce qu'il aurait pu dire, de tout ce qu'il faudrait dire il offre ses condoléances. comme s'ils s'étaient croisés à la supérette vendredi dernier, comme n'importe qui. n'importe qui. et l'idée qu'elle soit devenue n'importe qui la détruit plus facilement que le sujet de conversation. ça la heurte à pleine vitesse, sans airbag pour atténuer le choc. c'est stupide, pourtant. elle aurait du savoir. - tu veux parler du temps aussi? elle demande, le ton plus cinglant qu'elle ne le voudrait, la détresse qui suinte presque de ses pores. c'est plus fort qu'elle, à lula. sa défense c'est l'attaque. elle croise les bras sous sa poitrine, faible protection, le regard qui refuse de croiser le sien, toujours perdu dans la raison de son retour. elle veut savoir comment il va, ce qu'il fait, combien d'enfant il a. elle veut savoir s'il est toujours lui, s'ils sont toujours eux mais elle ne peut pas. non, elle peut pas lula. - rien n'a changé. ça fait presque dix ans et pourtant, rien n'a changé. rien. seulement eux. ou peut-être même pas.
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Roan Bronagh
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Re: under the water (lula) (Ven 24 Mai - 20:30)

| under the water
@lula mulroy & clive oisten
Le vent semble s'enlacer avec les humeurs de Lula, avec sa tempête. Ça roule autour d'eux, cyclone de malheur, prédilection de mauvais sang. Clive cesse de respirer, il asphyxie, de ces deux mètres qui les séparent, de ces dix ans qui sont pesants. - tu veux parler du temps aussi? qu'elle demande, sur la défensive. Elle est pas douce, Lula, non. Elle est déchaînée comme cette mer qu'elle déteste, comme cette ville qui la fait courir à toutes jambes vers l'inconnu. oui, il a plu pendant dix ans. réplique Clive, ne sachant pas s'il doit rire ou mordre. Lula, elle est bornée, et de voir qu'elle n'a pas changé, ça redonne envie à Clive de l'aimer, de remuer les cendres d'un vieux brasier. Elle lui a tellement manqué, elle était sous sa peau, dans ses os. Et ses bras abandonnés à ses flancs ont encore le souvenir fantôme de son corps, enlacés, dans cette autre vie qu'elle a brûlé. - rien n'a changé. ça fait presque dix ans et pourtant, rien n'a changé. crache Lula, avec cette rancoeur qui brûle la langue. Clive voudrait retrouver les centaines de kilomètres qui les séparaient. Son âme s'acharne aux parois de son enveloppe charnelle. Si Lula veut se la jouer ainsi, Clive peut jouer aussi. j'ai changé. déclare Clive, juste pour la contredire, pour l'agacer, pour lui prouver qu'elle est plus le centre du monde. Jamais il ne lui avoueras, à quel point il a été brisé par son départ, il se le jure, fierté masculine mal placée. Il ne lui diras pas les nuits passées à pleurer, les jours à ne pas pouvoir se lever, les mois pour réapprendre à vivre sans elle. tu repars quand ? demande Clive, une pointe de douleur dans le rauque de sa voir. Parce qu'elle va partir, Lula, rien n'est aussi certain. Elle va partir, et chaque secondes passées ici, avec elles, vont emporter un peu plus de lui. Clive se déteste, d'être si faible, d'avoir envie de la tenir, de se perdre dans son chaos. Et la voix de Rory résonne dans sa tête. Jamais il ne lui ferait une chose pareille. Ses tourments intérieurs sont une chose, mais ça ne passeras pas ses lèvres. Clive voudrait se laisser bouffer par la mer, pour ne plus entendre son coeur qui bat. Se laisser couler, pour ne rien ressentir quand son regard tombe enfin dans celui de Lula. Il a dix-neuf ans à nouveau et elle est la plus belle merveille de Wexford.
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Re: under the water (lula) (Sam 25 Mai - 15:43)

| lula mulroy & @clive oisten
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il y a toujours eu, dans la présence de clive, quelque chose d'apaisant. cette petite voix, qui lui murmure que tout ira bien maintenant qu'il est là. cette habitude qui force son corps à se relaxer, son cœur à battre en harmonie. et ça fait dix ans. dix ans. et pourtant son corps ne se crispe pas. cette voix est toujours là. dix ans après, dix ans et il est toujours sa maison. et elle n'est qu'une étrangère maintenant, pour lui. rien qu'une étrangère. on pourrait l'éviscérer que ça ferait moins mal. - ça m’étonnerait pas. elle répond, plus à elle même qu'autre chose. ce serait plus facile, s'il pleuvait toujours à wexford comme il pleut en son cœur. si la représentation qu'elle en avait était celle qu'elle voyait. que tout le monde pouvait voir. mais non, pour certain leur maison n'était pas un autre être humain mais un petit bout de terre contre un gros bout de mer. lucky them. elle tourne finalement la tête lula, lorsqu'il rétorque qu'il a changé. autoritairement, presque. elle l'observe alors, retranchée en elle même, le visage impassible. il a toujours été beau clive, le tombeur de ces dames. mais à elle. son tombeur, son beau brun. le sien. plus maintenant, maintenant qu'il est adulte, adulte et... majestueux. ses cheveux ébouriffés, ses vêtements à peine mettable et le regard fermé. resplendissant. éblouissant. - non.  elle nie, d'un léger mouvement de tête. parce qu'il est là. il est là dans les mêmes habits, il est là avec des mots plaisants, l'humeur banale. il est là alors qu'elle l'a blessé, abandonné. alors non, il n'a pas changé clive, il est toujours son soleil dans l'ombre de sa vie. sa lueur d'espoir. - non.  elle répète, ses lèvres qui se soulèvent en un sourire triste. nostalgique. - je travaille ici.  elle répond à côté parce qu'elle ne sait pas vraiment. si ça ne tenait qu'à elle, elle repartirait demain. mais sa mère peut à peine se lever du lit le matin. son sœur est partagée entre son deuil et un amour à sens unique. elle est égoïste lula. elle l'a toujours été. elle est partie. elle est partie et maintenant c'est elle qui les soulève. qui les aide a avancer. ils ont jamais eut besoin d'aide. jamais mais maintenant elle est là pour eux. comme ils n'ont jamais été là pour elle. karma, elle imagine. - moi j'ai changé.  elle précise finalement, incapable de rester silencieuse face à lui. - j'ai changé et je suis revenue. et c'est comme si je n'étais jamais partie. c'est comme revenir dix ans en arrière. tous les progrès, les bonheurs, effacés.  aveu qu'elle ne s'attendait pas à offrir, révéler et pourtant, pourtant c'est clive alors tout s'écoule, le barrage qui s'écroule. - comment va ta mère?  diversion désespérée, pour autant importante. elle ne veut pas lui demander comment il va lui. parce qu''il va bien. il va bien, elle peut le voir mais refuse de l'entendre, de l'admettre. ça ferait trop mal, de savoir qu'il va si bien sans elle et qu'elle, elle se noie, seule dans le noir.
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Re: under the water (lula) (Lun 27 Mai - 21:15)

| under the water
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- non.   dit Lula. Une fois, puis deux. Et Clive voudrait la secouer, lui dire qu'elle ne sait pas, qu'elle ne voit rien. Lula, elle le retourne, elle le torture, de ses mots à trois lettres, de ses yeux qui remontent le temps. Les répliques restent coincées dans la gorge du menuisier, alors qu'il tente de reprendre son coeur, déjà échoué sur le pavé. Lula va le saigner, de sa présence, de ses vérités, de sa tempête. Qu'elle retourne à cette vie pour laquelle elle a tout laissé derrière. Clive voudrait détourner son regard, lui dire qu'elle n'a plus cette emprise sur lui, qu'elle peut penser ce qu'elle veut, qu'il s'en balance. Ce serait faux, tellement faux, mais c'est plus facile de se mentir, que d'avouer l'inévitable. - je travaille ici. qu'elle laisse filer, comme si ça expliquait tout, comme si elle était pas revenue pour des funérailles. Il voudrait crever, d'imaginer la croiser chaque fois qu'il traverse la ville, de l'apercevoir à tous ces endroits qu'elle n'a cessé de hanter durant dix ans. Cruelle, comme à l'époque.  - moi j'ai changé. déclare Lula. Et Clive laisse tomber un reniflement cynique. Menteuse, va dire ça à d'autres. Le pire c'est qu'elle se croit. De quel droit est-ce qu'elle revient pour juger, pour lui dire que oui ou non. Quelques mots et elle le rend fou, à l'époque, il l'aurait fait taire de ses lèvres, lui coupant le souffle, mais maintenant, il n'est pas assez stupide pour la toucher, toxique comme elle est. Sans compter Rory, qui a son coeur et son âme. Clive, il est fidèle, il a toujours été comme ça, et sur ce point là, Lula a raison, il n'a pas changé, et c'est pour le mieux. - j'ai changé et je suis revenue. et c'est comme si je n'étais jamais partie. c'est comme revenir dix ans en arrière. tous les progrès, les bonheurs, effacés. qu'elle continue. Clive ne veut pas entendre parler de son bonheur lointain, de ses progrès de carton. - t'as qu'à retourner d'où tu viens, personne ne te retiens. ... cette fois-ci, insinue Clive. Qu'elle retourne à ses raisons de partir, qu'elle ne reste pas une seconde de plus à être misérable à Wexford. Et toute la politesse bienveillante qui habite habituelles Clive a été emportée par le vent. Il ne reste que la vérité dure, que le roc reconstruit durant son absence.- comment va ta mère? finit par demander Lula. Clive voudrait lui balancer des insultes, mais elles restent coincées dans sa gorge. Tout ce qu'il sait, c'est que Lula ne sera plus la bienvenue dans la maison familiale de Laura Oisten. Ça ne le surprendrait pas que sa mère en viennes à jeter Lula dehors, si elle osait passer le pas de la porte. Dire qu'à une époque, sa mère aimait bien Lula, toujours un oeil bienveillant, la porte toujours ouverte. - Qu'est-ce que ça peut bien te faire ? demande Clive. Dix ans sans une lettre et maintenant elle veut savoir comment va sa mère. Lula fait bouillir son sang, de son arrogance, de son égoïsme, de ses mots qui ne veulent pas dire ce qu'elle pense. Clive ne bois qu'à l'occasion, mais la présence de Lula lui donne envie de quelque chose de fort sous la langue pour aseptiser les mots qu'elle lui fait dire.  
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Re: under the water (lula) (Mar 28 Mai - 20:05)

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c'est quelque chose qu'elle n'a jamais réussi à effacer, l'espoir. l'espoir que tout irait bien pour elle, pour clive, pour eux. l'espoir qu'un jour, un jour il serait prêt à quitter ce petit bout de monde et vivre avec elle ailleurs. loin d'ici. elle sait pourtant, que les chances sont infimes, si ce n'est inexistantes. quitter clive de wexford serait comme demander à un poisson de vivre sur la terre. c'est une des choses qu'elle n'a jamais comprit chez lui, cette envie irrésistible de rester là, de faire du sur place. ce qui avait le don de l'exaspérer la rend simplement triste aujourd'hui. triste et désenchantée. c'est ça qui revient, en le voyant. cette tristesse infinie de devoir le laisser derrière. de savoir qu'il continuera sans elle, qu'il s'adaptera. il est résistant clive, toujours là, ferme, fort. phare dans la nuit. sa nuit. si le noir a reprit ses droits, l'espoir ne baisse pas les bras, veilleuse vibrante dans un coin de son esprit. mais elle déverse ses pensées et lui son venin. et lula le regarde, le regarde vraiment et elle voit. elle voit les ridules qui se forment autour de ses lèvres pour avoir trop rit, les callosités sur ses doigts, l'éclat de sa peau. il est là, il va bien. heureux, il est heureux et elle sombre un peu plus. maudits, incapables d'être heureux en même temps, au même endroit. elle l'aime pourtant, lula. elle n'a jamais aimé personne avant lui, n'aimera personne de la même façon. c'est clive, son clive. c'est l'éclat d'obus planté dans son cœur, l'étoile qui guide ses pas. c'est le bon. ça a toujours été le bon. mais la vie n'est pas un conte de fée et ils les happily ever after sont réservées aux princesses, pas aux vilains au cœur mal monté. - personne ne m'a jamais retenu. ce n'est pas cinglant, haineux, non, c'est triste, voilé de mélancolie et de ce qui aurait pu être. il ne l'avait pas retenu clive. il l'a fait pour lui peut-être. pour elle, surement. mais il ne l'a pas fait et ce manque d'action résonnera à jamais comme une trahison, aussi importante en son cœur que celle qu'elle lui a imposé, elle s'imagine. ils ont renié leurs amours, leurs chances. ou accepter qu'ils n'en avaient aucunes. à ce jour, elle ne sait toujours pas lula. n'arrive pas à voir clair quand c'est clive. n'a jamais pu. depuis le début. elle plisse le nez, détourne le regard. qu'est ce que ça pouvait bien lui faire, effectivement. elle sait que clive pensait que sa mère l’appréciait mais lula sait que ça n'a jamais été le cas. lula n'est pas une fille que les mères aiment. elle est trop sauvage lula, trop imprévisible. on sent trop d'hésitation, trop de blessures profondes. ce n'était rien d'aussi évident que des paroles négatives, mais des regards, de ceux qui veulent tout dire. de ceux qui vous donnent envie de prouver qu'elles ont raison, que vous n'êtes pas assez bien. elle devrait lui dire d'aller se faire voir. de l'insulter, de claquer la porte métaphorique et de quitter les lieux. mais elle le fait pas lula, parce qu'ils peuvent pas être haineux en même temps, si? - tu ne pouvais pas vivre sans wexford et je ne pouvais pas rester ici clive. on était coincé. j'ai quitté wexford mais pas toi. jamais toi. elle n'a pas la force de craquer les lèvres en un sourire, n'essaie même pas. elle s'avance lula, enfin, effleure sa joue du bout des doigts, pose une main sur son torse. de la pointe des pieds, elle dépose un baiser sur sa joue, intoxiquée par son odeur, les souvenirs qui lui dévalent les iris. et elle recule, quitte la chaleur de son corps, la protection de ses bras. et elle ne parlera pas de cet i will always love you murmuré au creux de son oreille, emporté par les vents furieux. et elle fait ce qu'elle sait faire de mieux lula, elle s'en va. elle lui tourne le dos et ne se retourne pas. il ne voit pas les gouttes salées qui dévalent ses joues d’albâtre pour cet amour brisé ou ce cœur meurtri d'une situation impossible.
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Re: under the water (lula) (Mer 12 Juin - 15:57)

| under the water
@lula mulroy & clive oisten
Le vent salé semble nouer le passé au présent. Clive ferme ses phalanges pour y chasser le vide, pour y chasser l'absence de Lula. Sa peau appelle la sienne, cri des sentiments échoués, assoiffés. - personne ne m'a jamais retenu. qu'elle dit, et elle se croit. Tenter de retenir Lula, c'est comme tenter de vouloir retenir le vent, elle glisse entre les phalanges, sillon destructeur passé sur sa vie. La revoir, c'est se replonger dans le meilleur et le pire de sa vie, c'est jeter son coeur dans un broyeur en espérant qu'il en ressorte indemne. Lula, Lula le chaos, Lula le doute, Lula l'absence, Lula l'imperfection. - tu voulais quoi ? que je te supplie de rester en pleurant, que je tentes d'arrêter ton avion. on est pas dans une comédie romantique. je t'ai pas retenue contre ton gré, mais je t'ai longtemps attendue. qu'il offre en retour. Et si Lula veut se croire victime dans cette situation, qu'elle pense ce qui la fait sentir le mieux. Elle n'a pas écrit, durant dix ans, elle n'a pas donné signe de vie. Elle est partie sans se retourner, tournant la page sans se préoccuper de ce qu'elle laissait derrière. - tu ne pouvais pas vivre sans wexford et je ne pouvais pas rester ici clive. on était coincé. j'ai quitté wexford mais pas toi. jamais toi. ajoute Lula, et Clive voudrait tellement la croire. Il aime cette ville, il est cette ville. Connaître le nom des gens qu'on croise dans la rue, faire partie de quelque chose, ne pas être un anonyme dans une de ces grandes villes. Mais peu importe ce que dit Lula, elle l'a quitté. Elle a seulement refusé de renoncer à l'emprise qu'elle a sur lui. C'est injuste, c'est frustrant, mais ça fait partie de lui. Elle s'approche. Clive ne bouges pas, ne voulant pas effrayer la bête sauvage, refusant de la faire fuir à nouveau. Elle pose un doigt sur sa joue, le marquant de ses empreintes invisibles. Ça prend toute la détermination du Menuisier pour ne pas s'échapper, brûlé par son contact, allumé par son toucher. Elle est vraie, elle est là, de chair et d'os. Clive pourrait crever de ce baiser qui danse sur sa joue, mais elle l'achève quand elle se détourne, pour s'enfuir, encore, toujours la fuite. Elle est loin déjà, mais il crie ce qu'il aurait du crier quand elle est partie la première fois. T'es qu'une lâche, Lula Mulroy. T'avais peur de ce qu'on aurait pu avoir et t'es encore qu'une gamine terrifiée. C'est ça, va-t-en, encore une fois ... et Clive a les poings qui tremblent, le coeur complètement morcelé. Quelque chose grince en lui. Clive repousse profondément cet écho de culpabilité. Rory, Rory qui a laissé Londres pour lui. Rory et sa présence. Rory et sa douceur sous la carapace qu'elle présente à l'univers. Lula est du passé. Rory est dans son coeur, dans ses draps, dans sa maison, dans sa vie.
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