temp. max 21° | temp. min 11°
précipitations entre 0 et 20%
sortie en mer autorisée.
L'été arrive à Wexford, cela se ressent dans ces températures beaucoup plus estivales. Le temps est doux, le vent se calme et les précipitations se font beaucoup moins fortes.
light between oceans n'est autre qu'un forum rpg city simple et sans chichis. Le but du forum n'est autre que de se faire plaisir, faire de nouvelles rencontres, de se poser un peu sans pression ni prise de tête. Venez comme vous êtes, avec le personnage et l'avatar que vous souhaitez. Ce forum, on veut le construire et le développer avec vous. Ici, vous êtes à la maison.
Retrouvez ci-dessous la liste de nos partenaires.


devenir partenairenos partenaires
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

 ⊹ -` h o l o c e n e -⊹

Invité
Anonymous
Invité
⊹ -` h o l o c e n e  -⊹ Empty
⊹ -` h o l o c e n e -⊹ (Mer 5 Juin - 20:10)

| @oèn callehan & eamonn lunaigh
and at once i knew i was not magnificent.

・: * :・ ✧

les premières fois étaient les plus éprouvantes. les foules noires et les visages fardés des larmes aussi salées que la mer qui les a arraché, et la mère détruite qui devait s’accrocher au frère, au père, pour ne pas s’écrouler. puis c’est presque devenu une habitude, routine morbide.
maman ne pleure plus. eamonn, lui, n’a jamais pleuré - pas devant tout le monde, jamais. stupide idée encrée dans l’encéphale qu’il se doit d’être fort, parce qu’avant, c’était le rôle de seamus, et seamus n’est plus là. il lui laisse comme triste héritage, une famille et toute la misère du monde à porter sur de pauvres épaules émaciées. tragique atlas qui n’arrive déjà pas à supporter le poids de la vie.
ça parle de retourner à la mer, parce que tôt ou tard, il faudra bien le faire. et eamonn soupire.
on le traîne par la manche dans ces commémorations. il ne comprend pas pourquoi on l’oblige à enfiler le même costume noir, à dompter ses trop longs cheveux dans un chignon discret, à écouter les mêmes discours, et les gens qui le prenne en pitié. « toutes mes condoléances, je suis désolé. » qu’ils répètent à longueur de journée. ça n’a jamais réellement fait sens, pour eamonn. pourquoi s’excuser ? l’océan est l’unique fautif, l’affreux coupable qu’on ne peut condamner, pas les visages floutés auquel il n’a jamais accordé d’attention. et il murmure un « merci » inaudible qu’il trouve tout aussi ridicule. merci pour votre pitié, je suis profondément touché.
mais aujourd’hui, eamonn regarde. aujourd’hui, eamonn voit pour la première fois. des mères comme la sienne, des frères, des pères, des sœurs et des enfants qui partagent tous la même affliction, le même désespoir de voir un proche arraché à eux. un proche qu’ils ont serré dans les bras avant de sûrement lancer un « au revoir, n’oublie pas de m’appeler souvent ! » pour ne plus jamais voir leur prénom s’afficher sur le combiné.
et au milieu du tas noir, un visage familier.
un peu trop
familier.

m e r d e
m e r d e

m e r d e

et le visage semble regarder le gamin, peut-être même lui offrir un maigre sourire en coin. eamonn en sait rien. il a pas bien vu. il a paniqué. baissé le regard avant de se retourner.
il demande à maman. elle lui dit que ce sont les enfants callehan. ils ont perdu leur père dans le naufrage. et leur mère est décédée il y a quelques années. tragique. absolument tragique. pauvres petits. puisse dieu leur venir en aide.
déchiré entre l’envie de fuir et d’aller consoler. le lâche a choisi la première option, s’éloignant un peu de la foule compacte vers un endroit plus reclus, une petite ruelle pas très loin, déserte d’âmes en peine.
faut qu’il se ressaisisse, eamonn.  
oèn l’a peut-être pas reconnu. après tout, il a bien changé le morveux de quatorze ans aux lacets défaits. il a pris quelques ( trop de ) centimètres , les traits ont durcis, les cheveux ont poussés. les sourires timides bercés de candeur se sont effacés.
puis le eamonn d’aujourd’hui n’aurait jamais fait l’erreur de s’arracher le cœur
et le tendre aux inconnus.
oui, il a changé, et de toute façon, oèn ne se souvient sûrement plus de lui. il s’est sûrement évaporé de son esprit.
parce qu'eamonn n’a jamais été rien d’autre que le gamin du 112, et maintenant, il n’est plus personne.
il ne s’empêche pas de soupirer « fuck. fuck. what the fuck. » entre ses dents serrées.
en venant pleurer ses fantômes, il n’aurait jamais pensé voir ressurgir ceux du passé.

Revenir en haut Aller en bas
Oèn Callehan
Oèn Callehan
The darkness of death is like the evening twilight
posts : 110
pseudo : sarah,
id card : timothée chalamet, bonnie.
⊹ -` h o l o c e n e  -⊹ 658837-my-beautiful-boy-steve-carell-et-timot-624x0-1
age : twenty-three years old.
past time : ébéniste, oèn gives a second chance to things..
status : how long can a love remain ? everything he touches is destined to die.
in your pocket : oèn never goes out without his leather bag.
I N › keys, swiss knife, book (actually "the catcher in the rye"), pencil, sketchbook, thermos of coffee.

⊹ -` h o l o c e n e  -⊹ Empty
Re: ⊹ -` h o l o c e n e -⊹ (Mer 12 Juin - 12:05)

|  @eamonn lunaigh
and at once i knew i was not magnificent.
l'air est frais, le ciel maussade. tant mieux, qu'il pense. oèn espère un peu de pluie, un semblant d'averse pour humidifier ses joues et avec, le fond de son palpitant. son regard s'accroche au deuil personnifié, sur des visages, des sourires qu'il ne supporte plus. il penche un peu la tête, accepte les salutations mais l'océan perçant derrière les pierres l'attire inexorablement.
il sent le vent, avise les vagues, le bleu du ciel mais plus que tout le reste, c'est l'absence, qu'oèn voit le mieux. l'absence et le manque. d'un sourire, d'une carrure et d'une barbe incolore dont il retrouve désormais la pareille seulement dans les gerbes d'écumes.
il songe, oèn. à son père qui peut-être sûrement attend.  le brun l'imagine si aisément perdu sur une île ou un rocher de la mer celtique, l'esprit abîmé par les vagues. l'oublie expliquerait tellement de choses. l'angoisse d'abord, puis l'attente, le cercueil vide de tout.

s'il espère quelque part sans savoir qui il est,
comment, comment rentrer ?

oèn meurt de l'enlacer, pas de commémorer la mémoire d'hommes que nul n'a repêché.

il inspire, tire un peu plus sur les manches de son haut. une vieille dame attire son attention. quelle tristesse, dit-elle.
quelle tristesse, oui.
nul n'a l'esprit assez grand pour en mesurer la profondeur.
le brun a fait l'effort de s'habiller en noir aujourd'hui, d'un pull trop grand et pelucheux. on l'a un peu bousculé pour cela mais personne ne lui en tient vraiment rigueur. c'est un jour de tristesse après tout, que chacun porte comme il peut. le sien, de chagrin est bien plus discret. il ne transparaît qu'à travers des cernes, des insomnies, si nombreuses qu'oèn ne les comptent plus. elles n'ont d'égal que les quelques mégots plantés dans une dune de cendre sous sa fenêtre, n'ont d'égal que ses escapades nocturnes sur les contours du port. ça sonne comme un naufrage, un effondrement mais il refuse, refuse de mettre de tels mots sur ses sentiments.
les minutes défilent avec l'allure d'une décennie. les étreintes, les sourires et les condoléances aussi. ses yeux verts s'accrochent aux autres dans l'espoir d'y trouver un peu de réconfort mais il n'y a rien.
rien de plus qu'une tristesse sans fond.
jusqu'à,
jusqu'à ce regard qui croise un instant le sien.
oèn s'en rappelle encore,
du garçon du 112.
son prénom qu'il craint d'écorché, l'ébéniste ne l'a plus en tête mais il a, tout le reste. sa timidité, son sourire et même ses joues rouges de croiser trop de fois sa route. c'est vague, lointain mais il reste dans son palpitant quelques brides de tendresse que le désarroi n'a pas été en mesure d'effacer.

s'il est là,

alors,

alors,

oèn esquisse un sourire. un sourire-moi-aussi, dépourvu de mots d'excuses mais le garçon rompt si vite le contact que le geste, sans doute, disparaît dans l'air. comme sa silhouette. 112 s'enfonce dans une ruelle à quelques pas d'ici, loin de tout et donc de l'assemblée.

p o u r q u o i ?

c'était peut-être déplacé.
on ne sourit pas à ceux qui pleurent quelqu'un. il aurait été plus approprié d'en faire de même mais oèn,
il a beau essayé,
beau y penser,
il est incapable
incapable de pleurer.
le brun s'éloigne sur un je ne reviens pas que les autres attrapent au vol sans le juger pour autant. dans la moiteur de wexford, sa désaffectation devient pudeur. pourtant une fois loin d'eux, oèn hésite entre le besoin terrible d'embrasser une nouvelle sa solitude et le garçon du 112. est-ce qu'il va bien ? n'a t'il ne serais-ce que le droit de se poser la question ? le brun se mord l'intérieur de la joue, glisse une œillade au coin de la rue.
(c'est décidé)
il passera par là pour rentrer.
quelques pas suffisent à le rapprocher de l'autre. maintenant que la distance se compte en centimètres, oèn ne sait plus ce qu'il doit dire, ou faire. le brun se contente un premier temps d'aviser la silhouette, de noter ce qui a changé.
beaucoup, beaucoup de choses.
forcément.
il, ils étaient à peine plus mature que des enfants.
aujourd'hui, si le corps n'est plus le cœur, lui, n'a pas vraiment changé. oèn évolue avec l'affreuse impression d'être revenu à la détresse du premier âge lorsqu'il craignait constamment d'être abandonné par ses parents.
il avait bien raison.
tout va bien ? qu'il lance, finalement. la question est bête, déplacé. le brun aurait voulu rompre la tension autrement mais c'est tout ce qu'il a trouvé à dire. je, je t'ai vu, de loin. il reprend tout en enfonçant ses mains dans les poches de son jeans de peur d'effleurer une épaule qui ne lui appartiendrait pas. t'aimerais être seul, je m'en doute mais...je passe par là pour renter. (mensonge)  je voulais seulement te voir. savoir comment tu allais. tu, tu te rappelles de moi ? oèn, tu sais ? je bossais près de chez toi... (ça date un peu, même qu'on était heureux).
Revenir en haut Aller en bas
⊹ -` h o l o c e n e -⊹