misunderstandings ft ambrose

T'as perdu espoir, Ambrose. Tu sais plus vraiment si tu dois espérer un miracle ou juste lâcher le morceau, lâcher l'affaire. Faire ce qu'il y avait de plus plausible pour ton propre bien et sans doute pour aussi le sien. D'un côté, tu t'en soucis plus, de son bien être, car elle te laisse tellement sur le carreau, tellement de côté que tu sais même pas si tu peux t'interpeller comme étant une personne en couple. Pourtant, elle te fait fondre, Ellie. Tu sais pas du tout comment tu ferrais, pour la quitter. Elle te monopolise l'esprit, te monopolise tout l'être, jusqu'à venir ronger tes propres os, ta propre moelle. Elle te faisait du mal, sans le savoir. Elle te faisait péter un câble, quand elle répondait une fois sur deux à tes messages. Pourtant, Ambrose, t'es pas quelqu'un comme ça. T'aimes pas envoyer des tas de messages, du moins en temps normal. Mais elle, Ellie...C'était autre chose. Peut-être bien que, tu pouvais plaidoyer le fait que t'étais un peu amoureux, amouraché d'elle.Mais elle, elle te rendait pas la pareille, elle t'échappait constamment, comme un fichue orage qui ne faisait que passer avant de filer pour disparaître complètement, jusqu'à sa prochaine tempête. T'es étonné, de recevoir un sms. Tu es un peu nerveux, t'es carrément énervé même. T'es au courant.

Oui, t'as entendus des trucs, pas cool. T'as entendus qu'elle t'aurait trompé, la vilaine. Tu sais pas trop si tu dois y croire car c'était facile à dire. Il ne savait pas trop quoi penser, quoi dire. Mais tu sais que c'était la goutte d'eau, qui faisait déborder le vase, qui était déjà plus que plein. T'en as marre de te faire prendre pour un idiot, d'être le larbin qu'on jette, qu'on reposait et lâchait pour quelques semaines avant de finalement repartir de plus belle. Que tout recommençait constamment, sans jamais cesser. A croire qu'on te punissais, Ambrose. Pour tous les coups foireux que tu as mené, pour toutes les embrouilles avec les filles, tout ce que tu as pas assumé. Mais bon, tu sais qu'Ellie sera là prochainement, mais cela ne t'empêche pas de rester le cul visé au canapé, n'ayant pas réellement envie de ranger pour elle, de se changer pour elle ou de faire un quelconque repas. T'es énervé, t'es au bout du rouleau, t'es à doigt doigt de tout stopper. Mais surtout lui reprendre les clefs, car oui, t'aimes plus cette idée qu'elle puisse aller et venir comme bon lui semblait. Erreur de débutant, erreur d'un jeunot attaché à une diablesse.
Tu as pas le temps de dire merde, qu'elle était déjà là, avec sa voix enjouée, toute guillerette. Tu lèves brièvement les yeux dans sa direction, n'arrivant pas à te retenir de la contempler. Purée, tu es faible, quand elle est là, Ambrose. Tu sais pourquoi t'as le coeur qui palpite, qui pleure quand elle est pas là. Mais tu penses encore aux paroles des autres, qui parlerait d'infidélité. Tu gardes donc la tête froide, vraiment. Tes yeux sombres observent le gâteau que la brune a concocté, un sourcils qui s'arque en observant "la chose".
« Vue la tête qu'il a, je me demande vraiment si c'est que le transport.» Tu peux pas t'empêcher de la taquiner, même si un sourire se dessine en coin, moqueur. Tu souffles légèrement, tout frottant ton tee-shirt pour le défroisser un peu, lui faisant face. T'aurais eu, de base, l'envie de l'embrasser, mais tu le fais pas. Tu la regardes d'un air assez sombre, assez froid.
« Bon et sinon, tu comptais donner signe de vie quand ? Te pointer comme une fleur après je ne sais combien de jour, avec un gâteau, tu crois que c'est suffisant ? » T'es encore sympa, Ambrose. Tu lui parles pas encore du plus problématique.

Tu as du mal à gérer la situation. Toi, d'ordinaire, tu préfères esquiver, faisant de toi un mec pas forcément très mature. Tu as jamais été ainsi. T'as toujours été du genre à rire de la situation, à faire le je m'en fou de tout, faire une blague et éviter les propos trop sérieux. Et là, t'es un simple pantin, un bout de bois, droit , inerte, en attente de quelque chose, de la bonne grâce du tout puissant. Mais tu sais, que rien ni personne hormis toi-même, pourra faire avancer la chose, pourra t'aider. T'es dans de beau draps depuis quelques jours, semaines, depuis peut-être que ton chemin à croisé celui de la belle Ellie mais tu dois être fort et surtout, mettre un terme à tout ça. Tu sais pas si tu arriveras à stopper votre relation, t'en ai carrément incapable quand elle se trouve en face de toi, avec sa trogne mignonne, sa moue enfantine et pleine de tendresse. Non, elle savait te manipuler, se jouer de toi, elle connaissait tes failles, tes points faibles même si elle ne te connaissait pas autant que cela. Tu étais convaincue que si tu lui demandais ta couleur préférée ou ton plat favoris...Elle ne le saurait même pas. C'était bien malheureux, mais pourtant...Tu t'accroches à un bout de rêve qui te glisses entre les doigts.

« Quel tristesse, j'ai faim moi. » Grogne-tu. Bon, c'est pas tout à fait vrai, tu viens de finir ton repas, t'étant levé assez tardivement mais il est vrai que malgré son air un peu...secoué, le gâteau te fais de l'oeil. T'es gourmand, t'aimes manger. T'as bon espoir qu'elle n'a pas mis n'importe quoi dedans. Mais tu reprend le dessus, tu dis ce que tu as sur le coeur. Du moins, t'essaies. Mais voilà qu'elle te prend de la sorte, poser quelques baisers sur tes lèvres, que tu ne refuses même pas. T'es trop faible, Ambrose. Voilà ce qui résonne dans ta tête. Quand tu as une fille en face, t'as du mal à dire non. A dire stop. La preuve à la soirée chez les Garrison...Cette fille qui t'as embrassée. Tu l'as laissé faire.
« Arrête ton manège Ellie. Je suis sérieux là.» Tu poses tes mains sur ses épaules, pour la faire reculer de ton corps, de son emprise. Elle essaie de t'avoir mais il ne faut pas.
« Ah oui ? Occupé à draguer des mecs en soirée ? Ou me tromper ? » Là, ta voix a sursauté, à trésailli. Tu es en colère, tes sourcils sont plissés. Oh oui, tu veux pas croire que c'est vrai, tu veux pas croire que...Mais pourtant...Tes amis sont pas réputés pour mentir.
« Fait pas l'innocente, j'ai eu vent de tes exploits. Donc en plus de pas me donner signe de vie, tu vas t'amuser dans des bars avec des types, complètement torché je suppose et pas une once de remord pour ton "copain" ? Magnifique. » Tu fais les guillemets avec tes doigts, pas sur de toi. T'ai pas du genre à disputer quelqu'un mais là...La trahison est amère, dure. Tu as pas le choix. Tu as mal. Tu souffres.

Le pire dans tout ça ? C'est que tu l'aimes beaucoup aussi, Ellie. Tu ne lui as sans doute jamais dis clairement, mais tu penses être amoureux d'elle, Ambrose. Tu as pas honte, mais se qui te fais le plus suer, c'est clairement son attitude. Peut-être que s'est de ta faute, peut-être que tu aurais dû lui dire, que tu l'aimais bien plus ? Que oui, il manquait juste ceci pour qu'elle soit enfin impliqué dans votre couple ? T'en sais trop rien. Mais en tout cas, tu sais une chose : que cela ne peux pas durer. Tu ne peux pas vivre éternellement dans cette torpeur, dans ce cercle vicieux, dans le doute de la voir partir dans les bras d'un autre, ne pas savoir où elle est, avec qui et surtout si elle va venir que quand bon lui semble. Non, c'est pas un couple ça. Pas ce que tu imagines, Ambrose. Alors oui, tu vas être un peu brusque, tu le vois que cela la blesse pas mal, cette remarque. Mais n'était-ce pas la vérité qui blessait ? T'es persuadé qu'elle te ment. Tu le vois, tu le sens. T'arrives pas à comprendre comment ou pourquoi, mais tu es persuadé que tes amis ont vues juste. Pourquoi ils mentiraient après tout ? Peut-être légèrement déformé, peut-être qu'elle ne t'as pas trompé mais...Le doute est fort et te ronges les boyaux depuis quelques jours maintenant.
« Oui je peux dire un truc pareil. Si on me la rapporter, s'est qu'il y a forcément une part de vraie, non ? » T'es digne d'un glaçon qu'on sort du congélo, mais tu as pas le choix. Tu veux savoir, quitte à en rajouter une bonne couche. Un soupire s'échappe d'entre tes lèvres, alors que ton regard est braqué dans le tout aussi similaire de ta copine, qui semble être prit par le désarroi.
« Arrête d'essayer de me remettre la faute dessus ! Je sais justement pas qui t'es, Ellie. T'es tout le temps en vadrouille, tu réponds presque jamais à mes messages, tu as toujours des excuses et t'as clairement l'air d'en avoir rien à foutre de nous. Alors oui, pardon de croire mes amis de longues dates, qui me veulent que du bien, contrairement à toi que je commence sérieusement à ne plus croire. » Cela te broies clairement le coeur, de dire de pareils mots. Mais oui, tu le penses, Ambrose. Tu n'en peux plus, de la voir agir de la sorte. Tu souffles lourdement, tout en te mordant légèrement la lèvre. Ton coeur a presque envie de sortir de ta poitrine, mais tu as pas le choix. Tu dois être un peu brusque avec elle, mais il n'y a que comme ça, que tu saurais.

« Non mais en plus maintenant, t'essaies de te donner une bonne raison d'aller voir ailleurs, car soit-disant j'étais pas là ? T'es en train d'abuser, Ellie. » Cette fois-ci, t'aimes carrément pas sa technique, son approche. Elle essayait de te remettre la faute dessus en disant que c'était de ta faute si elle avait possiblement merdé, car tu ne lui avais pas répondu.
« Et toi alors ? Toute les fois où tu m'as pas répondu hm ? Et bien dit donc, t'aurais été cocue au moins cent fois. » Celle-là, est carrément mauvaise, tu t'en rends compte, Ambrose. Mais t'es un mec blessé, qui souffre et veut arrêter cette souffrance. Quitte à être méchant avec elle.