(ambrose&khloe) Congratulation, it's a boy

@ambrose donnell

Allongé sur ton lit d'adolescente, tu as le sentiment d'avoir fait un bon d'une dizaine d'années en arrière. Tu regardes autour de toi les posters de tes années d'adolescentes, tu te souviens de celle que tu étais, des groupes que tu écoutais pour faire râler tes parents, des bêtises que tu avais pu faire. Assez rapidement, ton esprit te rappelait à l'ordre en entendant une voix. Une voix qui n'était pas encore si familière que cela pour le moment, tu dois l'avouer, il avait beau être ton fils, tu ne savais pas t'y prendre. Ta présence l'effrayait un peu, vous en êtes encore au stade où vous vous apprivoisez. Il t'observe beaucoup et malgré les conseils de ta mère, tu ignores comment tu dois te comporter avec lui. Tu as peur de la maladresse, toi pour qui devenir mère n'était pas indispensable. Pourtant, une partie de toi était vraiment heureuse de voir ce petit bon homme, c'était une petite lueur d'espoir dans ton esprit perdu. Mais tu craignais la maladresse, tu avais besoin de temps, lui aussi mais est-ce que vous aviez besoin du même nombre de temps. Quand tu as ouvert les yeux, les médecins avaient gardé le secret puis tu avais su la vérité quelques semaines plus tard. Alors que lui savait la vérité depuis des années, tu ne savais rien des enfants mais tu devinais leur impatience et tu espérais être capable de gérer cette bombe rapidement. Pour lui, pour vous. Est-ce que tu dois lui donner un surnom mignon, l'appelez chaton ? Ou amour ? Est-ce que tu dois être blessée par le fait qu'il ne t'appelle pas maman ? Peut-être bien. Pourtant, ce surnom plein d'amour et presque normal te fait peur. Maman. Tu n'as rien d'une maman, dans ton esprit, tu es toujours la jeune femme un peu perdue, tu es bien loin de l'image que tu te fais d'une maman. Mais tu sais une chose, un enfant n'a pas besoin que d'une maman, il a aussi besoin d'un papa. Un papa dont personne n'aurait pu deviner l'identité avant ton réveil puisqu'il était ton secret. Votre histoire étant bien trop fraiche pour que tu partages son prénom avec quelqu'un. Lui aussi allait se prendre une bombe et comme rarement dans ce genre de cas, tu n'allais pas faire qu'imaginer ce qu'il allait se prendre en plein visage, tu l'avais vécu. Et sincèrement, tu aurais préféré l'imaginer. Cinq ans c'était écroulés depuis la dernière fois que vous vous étiez croisés et tu ignorais la réaction qu'il allait avoir face à toi. Est-ce qu'il avait entendu parler de ton histoire ? Ou est-ce qu'il te détestait pour ton silence ? Avant d'affronter une vérité dont personne ne peut être prêt, il allait falloir mettre les choses au clair sur une histoire qui n'avait pas vraiment eu de fin. Tu allais devoir prendre en compte qu'il avait subi ton silence, que comme beaucoup il était probablement passé à autre chose alors que toi, tu étais toujours la même. Toujours cette femme de 25 ans qui s'était réveillé il y a quelques mois dans son lit. Des mois qui étaient en réalité des années. Puis sans trop savoir pourquoi, tu te lèves de ton lit, tu enfiles ta veste et tu t'enfuis vers un lieu que tu ne connais pas, vers ce salon où il passe ses journées à présent. La cloche retenti et tu sens ton coeur battre avant de sortir de ta poitrine en croisant son regard. Tu ignores si il t'a vu ou pas, mais tu ne peux plus fuir.

@ambrose donnell

Tu mentirais si tu disais que tu n'avais pas hésité à tout lui dire. Tu aurais pu choisir le silence, choisir de ne rien lui dire, de ne pas arriver dans sa vie pour y jeter une bombe. Tu avais longuement hésité, tu hésitais depuis que tu avais appris la nouvelle. Depuis que tes parents t'avaient dit qu'aucun homme n'était venu te voir et que personne ne savait qui était le père d'Aedan. Tu aurais pu choisir de garder son nom comme un secret et c'était ce que tu avais fait pour le moment. Tu avais même véxé ta mère en refusant de lui répondre mais même si cinq ans étaient passés pour le reste du monde, pas pour toi. Tu n'étais pas prête à balancer son nom ou à l'obliger à devenir père. Tu dois avouer que si tu n'avais pas eu ton coma, ton fils ne serait probablement pas là aujourd'hui. Tu n'étais pas prête à devenir mère, tu n'étais pas trop jeune mais juste pas prête. Tu faisais un internat de médecine, tu vivais dans un deux pièces qui te coûtaient une fortune et surtout, dans ton esprit, un enfant devait naître dans une famille unie. Un père, une mère, c'était la base d'un foyer, non ? Et votre couple n'avait rien d'un couple de parents. D'ailleurs, tu ne comprenais toujours pas comment ton corps avait fait pour subir une grossesse normale malgré ton état. Tu ne saurais pas dire combien de temps tu étais restée à tourner en rond devant la vitrine du salon. Lui dire ou se taire, après tout, cela ne dépendait que de tes envies. Il était clair que 5 ans plus tard, il n'allait pas revenir te chercher et comme votre histoire se résumait à deux nuits, il pouvait croiser votre enfant sans savoir que c'était le sien. Mais tu voulais qu'il est une chance, tu voulais qu'il puisse faire le choix dont on t'avait privé.Tu avais poussé la porte le coeur lourd, les mains moites, en soit, un comportement normale pour une cliente. Sauf que tu vas le marquer à vie mais sans utiliser de l'encre ... « Non .. hum ..» Tu étais gênés, tu avais prévu beaucoup d'accueil mais tu n'avais pas pensé qu'il pourrait tout simplement ne pas te reconnaitre. Tu lui offrais un sourire timide, le temps de trouver tes mots. Tu ne pouvais lui balancer que tu étais un coup d'un soir qu'il avait oublié. Un mauvais coup en plus sinon il se souviendrait de toi, en temps normal d'ailleurs, être oublié aurait pu être vexant. Mais avec tout ce qui se passe dans ta vie, cela te parait être un détail. Tu baisses le regard un bref instant pour te calmer, pour réussir à te recentrer. Tu sens tes jambes se fragiliser, après cinq ans de sommeil, ils leur arrivent de trouver ton corps trop lourd pour elles. Tu te ressaisis et consciente que tu es en train de paraitre pour la femme la plus étrange de la terre, tu te lances. « Il faudrait que je te parle .. En privé, c'est possible ? » Tu lui souriais timidement, le salon n'était pas blindé mais tu sentais les quelques regards autour de toi te fixer. Tu étais mal à l'aise à cause de cela et une partie de toi espérait que cela se voit pour qu'il est pitié. Oui, tu en étais à vouloir sa pitié. La vérité c'était que tu étais prête à tout pour ne plus les sentir te fixé. « Je vais tout t'expliquer mais c'est important, vraiment. » Tu étais sincère et si il s'était rappelé de toi il l'aurait su mais faute d'avoir un visage qui l'avait marqué, tu lui offrais un joli sourire espérant l'attendrir un peu. Après tout, dans le passé, ce sourire avait fait ses preuves.

@ambrose donnell

Tu avais l'impression d'être une enfant qui venait de faire une grosse bêtise. Enfin une enfant qui allait avouer sa grosse bêtise au directeur de son école. Tu étais gênés, mal à l'aise et tu ne savais pas vraiment quoi faire ou quoi dire pour changer cette situation. Tu sens que la personne en face de toi ne t'écoute pas vraiment, tu vois qu'il est perdu dans ses pensées et tu hésites à lui en dire plus sur celle que tu es. Puis rapidement, tu te dis qu'il aura bien le temps de tout comprendre quand vous ne serez que tous les deux, quand tu pourras enfin être toi car là, tu n'y arrives tout simplement pas. Sentir les regards te mets mal à l'aise, comme si tout le monde connaissait ton secret, comme si ton retard de cinq sur le monde été écrit sur ton front. Et cela t'angoisse tellement. Tu as envie de fuir, vite et loin mais tu ne peux pas. Tu penses à ce petit bonhomme dont tu ne sais rien mais que dont le visage et le tien se ressemble sur beaucoup de points, pourtant dans ses traits tu retrouves également l'homme en face de toi. Et c'est pour ce petit être que tu tiens le coup, que tu essayes d'être forte malgré les efforts que cela te demande. « Tu as de la chance, c'est aujourd'hui, je sais que ça remonte mais il faut que je te parle » Habituellement, c'était le genre de phrase que tu disais sur le ton de l'humour mais tu étais clairement trop perturbé pour penser à rire ou à t'amuser. Ton esprit cherchait des mots alors que depuis des semaines, tu révisais ton texte. Maintenant que tu étais en face de lui, tu réalisais que tout ne serait pas comme tu l'avais imaginé. Et aussi étrange que ce soit, même si il avait certainement une mauvaise image de toi, savoir qu'il se souvenait te faisait du bien. Parce que si dans sa tête les années avaient défilé dans la tienne, ce n'était pas le cas, dans la tienne, vous partagiez le même lit il y a encore quelques mois. Tu ne disais rien de plus, tu attendais quelque chose, n'importe quoi et ce fut un signe. Celui de le suivre vers l'extérieur. Tu l'avais fait naturellement, tes mains dans les poches de ta fidèle veste en cuir, la seule chose qui n'avait pas changé ses dernières années. Essayant de cacher ta gêne, une partie de toi était soulagée d'avoir quitté le salon, d'avoir de l'air frais mais tu savais que rien n'était fait. Que le plus dur était encore à venir. « La vérité ? » Tu le regardes guettant une réaction avant de reprendre. « Je veux t'expliquer, je sais que de l'eau a coulé sous les ponts pour toi, je suis consciente que je n'étais qu'une fille, qu'une vieille histoire mais.. c'est tellement plus compliqué que cela et je ne sais pas comment je dois m'y prendre pour te parler parce que peu importe la manière, tu vas me haïr ..» Tu n'oses pas le regarder dans les yeux mais tu sais que son regard est posé sur toi. A ce moment, tu aimerais être forte, tu aimerais être une femme de caractère, être sûr de toi, sauf que tu n'as jamais été aussi faible et comme si ton corps voulait qu'il le comprenne, d'un revers de la main, tu effaces une larme sur ta joue.

@ambrose donnell

Tu ne savais pas ce qui était la bonne chose à faire. Tu te demandais si il fallait mieux lui expliquer ton histoire avant de lui avouer sa paternité. Ou au contraire, lui faire l'histoire à l'envers, lui parler d'Aedan avant de lui parler du coma. Tes souvenirs de votre histoire avaient beau être encore frais dans ton esprit, tu ne l'avais jamais connu assez pour deviner sa réaction. Alors oui, tu tournais autour du pot, je pense que sans le vouloir, tu voulais qu'il imagine le pire pour que ton annonce passe mieux. Mais est-ce que c'était vraiment possible ? Tu n'allais pas lui annoncer quelque chose de passager, tu allais changer sa vie à jamais. Si il décidait de rencontrer Aedan, cela voulait dire qu'un petit garçon allait entrer dans sa vie et dans le cas où il le refuse, tes mots resteraient comme des fantômes qui hantent son esprit. Tu allais lui faire une annonce qui allait tout changer pour lui, parce que cette nouvelle avait tout changé pour toi. Mais tu étais prête à lui laisser du temps pour digérer, du temps pour comprendre. Même si tu devines une impatience alors tu prends une longue bouffée d'oxygène et tu te lances, tu l'avances discrètement vers la bombe avant qu'elle ne lui explose en plein visage, espérant que les blessures ne seront pas trop profondes. Après tout, tu ne sais rien de ses rapports avec ses parents, si avec les tiens, cela a toujours été simple, tu sais que ce n'était pas le cas de tout le monde.« Je n'ai pas de maladie. » Tu lui souris légèrement, espèrant qu'il allait le prendre pour une bonne nouvelle. Consciente qu'il était loin d'imaginer que la vérité était pire. « Il y a un peu près cinq ans .. Je t'ai quitté au petit matin et crois-moi, je comptais vraiment revenir mais .. je voulais passer la journée en mer comme souvent sauf que rien ne s'est passé comme prévu. Je ne me souviens pas des détails, je crois que la presse locale sait plus de choses sur l'accident que moi mais .. J'ai eu un accident de bateau, j'ai manqué d'oxygène et je suis tombée dans le coma.. Je suis consciente que mon histoire est folle, mais il parait qu'on est en 2019 donc, je suppose que c'est vrai » C'était la première fois que tu parlais de ton histoire à quelqu'un qui l'ignorait. Tu étais certaine aussi qu'il avait toutes les raisons de ne pas te croire tellement cette histoire était folle. Mais tu savais que la presse en avait parlé ta soeur te l'avait dit. Et tenté d'utiliser l'humour dans ce genre de situation, c'était ton truc. Même si ta voix restait tout ce qu'il y avait de plus sincère, tu essayais une larme le long de ta joue. Tes yeux étaient ouverts depuis plusieurs semaines mais le sujet restait sensible et il allait l'être pour un bon moment encore. Mais tu espérais qu'au fond de sa mémoire, il avait croisé l'un de ses articles, que même si ton nom n'apparaissait pas dessus à l'époque, il avait entendu ton histoire. L'histoire de la fille dans le coma, l'histoire de la fille qui ne se réveillera jamais. L'histoire de la femme qui était sous ses yeux.

@ambrose donnell

Tu voulais que tu ailles vite et tu avais besoin d'aller doucement. Tu en avais besoin parce que tu ne faisais pas que lui avouer la vérité, tu l'énonçais aussi à voix haute pour la première fois. Tu avais disparu de sa vie sans rien dire, il avait dû te prendre pour la pire des salopes. Tu ne pouvais pas revenir la bouche en coeur, cinq ans plus tard pour lui balancer que vous aviez eu un enfant. C'était énorme. Quand la nouvelle t'avait explosé au visage, tu avais refusé de le croire, il t'avait fallu du temps alors que tu avais cette marque sur ton ventre qui te disait que tout cela était vrai. Que tu ne rêvais pas, que ce n'était pas une mauvaise blague. Alors oui, il voulait que tu ailles vite mais tu en étais incapable. Il fallait que tu trouves les mots, les bons mots car malgré le temps que tu avais passé à imaginer vos retrouvailles, tu avais l'impression que tu ne savais plus rien. Tu avais oublié le beau discours que tu t'étais répérté cent fois. De toute manière, est-ce qu'il était si bon ? Tu en doutais. Tu commençais par lui parler du coma, il s'en moquait surement mais c'était la base de toute cette histoire. C'était le détail qui faisait d'eux des parents aujourd'hui. Parce que tu es bien consciente que sans ce coma, tu n'aurais peut-être pas un adorable petit garçon qui court dans ton jardin. Tu étais mal, tu t'en voulais qu'il ne sache pas alors que tu n'y pouvais rien. Souvent tu t'étais reproché de ne pas avoir parlé de votre histoire à Iseult ou même à Adrian. Tu n'avais simplement pas eu le temps de le faire. « En quelque sorte. Oui dans ma tête notre histoire remonte à quelques semaines mais ...» Tu ne voulais pas qu'il pense que tu étais là pour le reconquérir, tu t'étais faite à l'idée qu'en cinq ans tu aurais perdu n'importe quel homme. Alors une amourette à peine débuter avec un homme qui ne savait même pas que tu étais dans le coma. Tu n'étais pas si naïve. Tu savais qu'entre vous, c'était fini. Étrangement, ça t'avais un peu blessé au départ parce que tu étais attaché à lui mais ce n'était pas le plus important. Plus maintenant. Tu te mordilles la lèvre une petite seconde, tu prends une longue inspiration et tu lâches lui lâche la bombe en plein visage. « Je suis consciente que c'était il y a bien plus longtemps, parce qu'à mon réveil, j'ai découvert .. Un adorable petit garçon. » Tu baissais le regard, la révélation était difficile à dire mais la vérité, c'était que tu n'osais pas le regarder.

@ambrose donnell

« c'est gentil, enfin je crois » Tu riais légèrement, amusé par sa remarque que tu trouvais touchante au fond. « Je te laisse imaginer le bazar qu'est ma vie, ce n'est clairement pas le moment d'y ajouter un homme » Tu savais que ta manière de le dire était maladroite. Tu savais que ce n'était peut-être pas la meilleure, mais au fond de toi, tu te demandais si il y avait une bonne manière de dire ce genre de choses ? Annoncer une grossesse quand le bébé est un accident, tu devines que c'est difficile. Tu devines que les sentiments de la future maman se mélange mais là, tu ne lui annonçais pas une grossesse, tu lui annonçais un garçon de 4 ans. Autrement un petit bout d'homme déjà capable de poser plus de dix questions à la minute, ignorant qu'il peut vous mettre mal à l'aise. Un petit humain qui joue au foot, parle, marche, on pourrait croire que le plus difficile du travail est fait, mais c'est faux. L'absence était plus difficile, quand tu le voyais, tu savais qu'il ne t'en voulait pas pour ton absence, tu avais bien vu que ta famille l'avait rassuré sur le sujet. Il t'imaginait tel une princesse endormie, il t'attendait. Mais sur son père, il ne savait rien et tu étais incapable de lui dire quoique ce soit, incapable de lui dire si un jour il allait le connaitre ou pas. La seule personne qui avait la réponse était devant toi. Et même lui semblait ne pas savoir, ne pas être prêt, ne pas comprendre. L'avantage, c'était que tu avais lancé l'histoire même si dans son esprit tout le chemin n'était pas encore très clair. Tu sentais tout de même du stress dans son comportement, une légère angoisse peut-être inconsciente, surement même. Parce que tu ne t'attendais pas à si peu de réaction. « Oui. Je l'ignorais et je ne comprends pas encore comment c'est possible mais un peu plus de huit mois après l'accident, j'ai eu un petit garçon. » C'est à ce moment précis que tu réalisais que vous ne vous connaissiez vraiment pas. Parce que si dans ton esprit, le fait qu'Ambrose soit le père était d'une logique inviolable, dans le sien, cela ne semblait pas être le cas. L'idée que tu puisses avoir été voir ailleurs avant lui ne semblait pas le choquer. Il faut dire que c'était peut-être moins choquant que la réalité. Voyant qu'il ne semblait pas beaucoup plus éclairé par tes mots, tu le regardais avant d'ajouter assez lentement quelques précisions. Tu essayais de garder une voix douce, une voix sereine qui ne l'était pas tellement. Tu attendais l'explosion, tu imaginais le pire dans ses réactions mais une chose était sûr, il ne pouvait pas te dire qu'il ne savait pas. Après cela, il était au courant, libre à lui de faire ses choix. « Ton petit garçon. »