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 PHILOAN | we only say goodbye with words

Philomena Hennessy
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PHILOAN | we only say goodbye with words (Mer 10 Juil - 23:40)
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joan ft. philomena



Assise sur le canapé, une fois de plus, tu te perds dans tes pensées. Il s'agit d'une énième journée sans que tu aies quitté ton appartement. Enfin, votre appartement. Joan, ta colocataire, ne devrait pas tarder à rentrer. Depuis quelques temps, c'est comme si tu étais enchaînée ici, attachée par une force supérieure d'origine inconnue. Tu ne parviens plus à mettre un pieds dehors. Depuis la mort de Seamus, tu as eu plusieurs phases ; parfois, il te paraissait impossible de rester seule dans ton immense 45m². A d'autres moments, tout comme le cas présent, tu es bloquée chez toi. Tu t'affales sur le dossier, la tête en arrière, et soupires. Comment as-tu bien pu finir ainsi ? Ton regard se perd sur une tâche au plafond. Elle a toujours été ici. Cette tâche, tu l'as tellement observée. Sous tous les angles. Personne d'autre ici n'y a fait attention, sauf Seamus, évidemment, qui t'en avait fait la remarque. Ainsi, vous vous adonniez à lire en elle, comme si le sens de votre vie y était inscrit. Chaque jour, tu y découvriez une forme nouvelle, un animal, un lieu, un sentiment. Cette tâche renfermait tout l'amour que vous portiez l'un à l'autre. Lorsque tu la voyais, tu ne pouvais que penser à lui, et te demander ce que l'esprit si lunaire de Seamus pourrait bien y voir, la prochaine fois qu'il viendrait. Aujourd’hui, pourtant, elle ne ressemble qu'à une vulgaire tâche d'humidité. Sans lui, cela n'a plus aucun sens. A quoi bon mener cette recherche, s'il n'est plus là pour que tu lui partages tes résultats ?

Tu saisis la télécommande, et mets fin au vacarme infligé par ta télévision. Tu mets en marche ton tourne disque, dont la lecture reprend là où elle s'était arrêtée. Back to black, d'Amy Winehouse. Tu as rarement aussi souffert en écoutant une chanson. Tu te frottes les yeux, et attrapes l'une des marlboro de Joan. Tu ne sais pas si elle se rend compte que parfois, tu lui en prends. Tu passes la journée entière chez toi, et elle, elle ne rentre que tard le soir. Pourtant, avant le drame, tu ne touchais jamais aux cigarettes. Mais les choses changent. Les gens aussi. Tu cueilles ainsi ta cigarette tu paquet, et l'allumes nerveusement, après avoir bien sûr ouvert la fenêtre pour éviter qu'elle ne s'en rende compte. Après une simple bouffée, tu sens tes muscles se détendre. Tu sais que rien ne va mieux, mais pourtant, tu vas mieux. Le paradoxe de la cigarette. Comme un piège sournois qui se referme sur toi, caché en revanche sous l'apparence d'une aide bienveillante. Quelle escroquerie. Et toi tu y plonges, tête la première, parfaitement consciente de la supercherie. Si tes parents te voyaient, ils ne te reconnaîtraient plus, après toutes ces années. Et tous ces changements.

Tu te lèves et t'assieds docilement sur ton balcon. Tu y as une vue médiocre. Des bâtiments, ni plus ni moins. Une vraie palette de couleurs s'offre à toi : gris ardoise, gris anthracite, gris acier, gris fer. Du gris à perte de vue. Vous êtes sans doute dans le pire endroit du quartier. Ainsi, tu te surprends parfois à imaginer une trace de vie dans cette vue terne. Là bas, à quelques mètres, se trouverait un bâtiment rose pale avec un toit bleu, dont l'un des appartements serait occupé par un savant fou passionné par la chimie, cherchant à résoudre tous les problèmes de l'univers par sa potion. Une sorte de Balthazar Claës moderne. De l'autre côté, caché sur la droite, se trouverait un balcon tout fleuri, occupé par des géraniums de toutes les couleurs possibles, des hibiscus, des pétunias, des rosiers. Tellement fleuri qu'il semblerait quasiment impossible de réellement s'y rendre. Enfin, le dernier étage de l'immeuble d'en face serait occupé par un homme mystérieux au teint pâle. Un homme âgé, qui porte ses chaussettes beaucoup trop haut sous ses pantalons et qui lis le journal tous les matins. Peut-être bien qu'il s'appellerait Tom. Il aurait adopté une dizaine de chats pour compenser le départ soudain de son ex-femme et le manque de contact fréquent avec ses enfants, qui ont quitté le nid il y a bien trop longtemps. Chacun de ses chats aurait le nom d'une fleur qu'il peut observer sur le balcon fleuri.

Tu es interrompue par la sonnerie de ta colocataire à l'interphone.
- C'est Joan ?

Puis, après quelques secondes :
- Ok.

Il ne te reste que quelques secondes pour maquiller le délit que tu venais de commettre. Tu t'empresses de fermer la fenêtre, tirer les rideaux, fourrer le mégot éteint dans la poche de ton jean – à tout les coups, tu oublieras de le remettre à la poubelle plus tard -, t'asseoir sur le canapé et attraper le premier livre qui te passe sous la main afin d'effacer tout soupçon. Une parfaite mise en scène. Quand on y pense, tu es réellement faite pour devenir comédienne.
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Joan O'Malley
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Re: PHILOAN | we only say goodbye with words (Jeu 11 Juil - 15:21)
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Une journée banale de plus. Quelques joints, dans un entrepôt près de la plage. Les trajets en bus, bien trop longs et épuisants pour leur motivation. Sa vie n'a rien de l'extraordinaire qu'elle s'imaginait il y a quelques années. Rien du beau, et du grand dont elle menaçait ses parents. Oh, ne vous méprenez pas, ils y verraient tout de même un mal. Ils voient un mal à tout. A tout ce qui la rend heureuse, en tous cas.
Elle pose sa tête contre la vitre du bus, place assise, quelle chance. Elle ne peut que s'en réjouir, un peu, dans ce bus bondé. Même si elle a horreur de ça. Elle a l'impression de se satisfaire de peu, du minimum. De devenir banale, transparente.
Ses écouteurs se perdent dans sa masse de cheveux noirs. La musique l'apaise, un peu. Back to Black. Winehouse. L'eye liner bien trop large, les cheveux noirs de jai. Magnifique. Et la colère, la tristesse. Tout chez elle crie désespoir. Un charme séducteur incomparable qui émane de cet appel à l'aide. Joan voudrait être elle, un peu, parfois.
Brûler la vie à pleines dents, être au dessus de ce que les autres vivent. L'incroyable, rien ne l'attire plus que ça. Mais non, elle doit rentrer, après son après-midi banale. Rentrer, manger, partir au boulot. Métro, boulot, dodo. Elle hait qui elle est, un peu.
Elle jette un regard sur la ville. Grise, morne, froide. C'est bien ça, elle arrive. Ses doigts pressent le bouton vert, la lumière au dessus du chauffeur s'allume. Un petit bip bien trop joyeux pour la destination retenti. Elle est chez elle.
Les portes s'ouvrent et elle sort enfin. L'air frais, loin de la pression du bus bondé lui fait un bien fou. Ses poumons s'emplissent de l'air, pollué mais cependant agréable de la ville. Elle se fumerait bien une clope.

Merde. Elle a oublié son paquet. Ses clés aussi, d'ailleurs. Typique. Philomena est à l'appartement, pas grave. Elle doit y être habituée, maintenant. L'interphone retentit, réveille sans doute la moitié de l'immeuble dont l'insonorisation laisse à désirer. Elle a pu le découvrir malgré elle, en entendant la moitié de la ville copuler. En entendant, même, Philo gémir alors que Seamus était là. Elle s'arrangeait pour partir, d'habitude. Ca la foutait hors d'elle, étrangement. Les voisins, pourquoi pas. Mais pas sa colocataire quoi.

La porte s'ouvre après que la voix de Phil aie retentit. La jeune femme se glisse dans le hall, appelle l'ascenseur. Evidemment, en panne. Comme toujours. Quel immeuble de merde, songe-t-elle. Et tout le monde s'en fout. Les quartiers pauvres, à l'abandon. Crevez dans votre merde, mais crevez ensembles.
Les étages défilent, ses poumons la brûlent. Elle fume trop, elle le sait. Elle s'en fout. Enfin, la porte.  Fermée. Qu'est-ce qu'elle est reloue quand même, Philo, parfois. Tête en l'air. Elle sonne, la clé tourne. Joan entre, pose son sac, souris à sa colocataire. En train de lire un livre, visiblement. Bon. Déjà, elle ne déprime pas, seule dans l'appart en regardant le plafond. Elle doit passer à autre chose. Oublier Seamus. Pas trop tôt.
L'eau coule, pendant que la jeune fille frotte ses mains couverte de la crasse des transports et de la teinte jaunâtre des joints.

"Bonne journée ?"

Elle ferme l'eau, n'attend pas la réponse de sa colocataire. Lui souris, doucement. Elle veut une clope. Rien d'autre ne l'occupe vraiment. Il doit lui en rester quelques unes. Faut qu'elle pense à en racheter. La moitié de son argent de loisirs part là-dedans, elle déconne, et elle s'en rend compte. Mais ça fait du bien. Tellement de bien. Du calme. Enfin.
Son paquet trône sur la table de la cuisine, elle l'attrape. Cherche un briquet. Etrange, elle était sûre de l'avoir laissé posé sur le paquet. Ce doit être la weed, ça détruit la mémoire. Peut-être que toutes ces campagnes de prévention au lycée n'étaient pas si dramatiques. Un fond de vérité recouvert de menaces inutiles d'adultes qui veulent brimer. Elle cherche, fouille le bar, les plans de travail. Un regard dans le salon, il n'est pas à portée de vue. Elle est sûre de l'avoir laissé dans le coin, pourtant. Et putain, qu'est-ce qu'elle a envie d'une clope. Ca va l'énerver, si elle ne le trouve pas. Elle se retient déjà depuis 20 minutes bon sang, et perdre un feu dans 45 m², il faut le faire.

"Philo ? Il est où mon feu ?"
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Philomena Hennessy
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Re: PHILOAN | we only say goodbye with words (Sam 13 Juil - 2:23)
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Ta colocataire entre en scène, tu ne la regardes pas de suite, trop occupée à feindre une lecture attentive. Les yeux sur la page, tu ne peux pourtant distinguer aucun mot. C'est à peine si tu déchiffres les lettres qui y sont inscrites. Tu n'y vois qu'une synthèse de papier et d'encre, une sorte de mixture de signes abstraits qui sortiraient de nulle part, tourbillonnant sur la feuille dans un vaste trouble indéfinissable. Le stress causé par ton mensonge fait battre ton cœur un peu vite, et trembler tes mains de manière presque imperceptible. Seul un expert pourrait remarquer ces signes infimes. Tu sais au fond de toi que Joan ne s'en rendra pas compte. Enfin, c'est Joan, quoi. Perpétuellement défoncée, et en ce moment perpétuellement défoncée et énervée. Tu n'aimes pas vraiment cette part d'elle. C'est comme si elle se transformait en une autre personne après avoir fumé. Quelqu'un d'irritable, d'inattentif, presque amorphe. Elle le sait. Lorsqu'elle consomme, vous vous disputez plus facilement. Généralement, tu l'ignores jusqu'à ce qu'elle soit redescendue. Lorsque tu n'as pas d'autre choix que de la côtoyer – elle est quand même ta colocataire -, tu revêts ton masque de comédienne et agis comme si tout allait bien. Tu n'es pas du genre à faire de vague. Joan est déjà assez turbulente à elle seule, toi, tu représentes la force tranquille. Le calme après la tempête. Le lendemain de la fête, où il faut tout ranger et prendre soin de soi.

Tu entends le robinet de la cuisine qui coule, elle doit surement être en train de se laver les mains.

- Bonne journée ? entends-tu.

Tu réfléchis longuement à ta réponse. Ta journée tient entièrement à tes allées et venues incessantes entre le canapé, le balcon, la cuisine, le canapé, le balcon, la cuisine. Qu'as-tu fait hormis penser, rêver, écouter ta musique triste et regarder la tâche au plafond ? Qu'aurais-tu bien pu faire, seule, dans cet appartement, toute endeuillée que tu es ?

Fumer.

Tu as fumé cette cigarette, du paquet de Joan. Tu enfonces ta main droite dans la poche de ton sweat, et distingue la forme cylindrique du briquet de ta colocataire. Comment as-tu pu oublier ce détail, qui en réalité n'en est pas du tout un ? Tu respires profondément. Peut-être qu'elle va s’éclipser un instant dans la salle de bain, ou sortir prendre l'air, et que tu pourras subtilement le reposer sur la table sans qu'elle ne s'en aperçoive. Peut-être que...

- Philo ? Il est où mon feu ?

Cramée. Tu passes rapidement en revue les différentes solutions qui s'offrent à toi.

- Désolée, je l'ai utilisé pour allumer une bougie tout à l'heure, tiens. Tu lui tends son briquet, évitant de croiser son regard afin qu'elle ne soupçonne pas la trace de mensonge dans ta voix. Elle attrape le briquet, fronce les sourcils quelques secondes, puis hausse les épaules. Pourquoi pas, se disait-elle sans dou..
Tu soupires. Tu n'as pas de bougie. Ni de gazinière. Ni quoi que ce soit qui nécessiterait un briquet. Tu décides alors de jouer la carte de la vérité, tant pis si elle le prend mal. Elle s'en remettra. Tu ne sais pas trop pourquoi, mais Joan a tendance a toujours tout te pardonner, et toi tu as tendance à toujours faire des erreurs idiotes alors vous vous complétez assez bien. Tu t'avances alors vers elle, d'un pas ferme. Tu te postes devant elle, toute droite, comme si ta posture parviendrait à rendre ton corps tout frêle un peu plus imposant. Tu sors le briquet de ta poche, et déclares d'un ton beaucoup trop solennel pour l'action commise :

- Joan. Je t'ai volé une cigarette. Elles étaient sur la table et j'étais triste. Désolée.

Tu tentes vainement de guetter une quelconque réaction dans son regard. Ses yeux sembleraient te transpercer. Tu sais très bien qu'elle ne te fera aucun mal, mais son air déçu est le pire, et bien trop fréquent ces derniers temps. Tu baisses alors les yeux, et te diriges lentement vers le canapé, sur lequel tu t'assieds en tailleur, comme un enfant que l'on aurait puni.
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Joan O'Malley
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Re: PHILOAN | we only say goodbye with words (Mar 16 Juil - 14:23)
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Philomena se plante devant elle, droite comme un roc. Le regard tremblant jure avec son air assuré, cependant. Joan la connaît. Elle sait ce que ce regard veut dire, sait que ses mains ne sont pas plus stables que le regard soi-disant décidé dans ses yeux. Apparemment, c'est l'heure de l'engueulade. Comme souvent, ces derniers temps. Bien trop souvent.
Sa colocataire sort de son sweat le petit cylindre de gaz tant convoité. Joan n'essaie même pas de comprendre, elle sait d'avance que la suite ne va pas lui plaire. Elle est si fatiguée, cependant. Claquée de s'engueuler, claquée de sa journée. Si seulement elle n'avait pas fumé ce dernier joint avant de partir. Si seulement elle avait eu envie de s'envoyer en l'air, un appel d'endorphine pour se calmer les nerfs. Si elle avait pu fumer sa clope, si, si si.

Mais tout cela n'est pas arrivé, et elle sent l'énervement monter. Une dispute de plus, qui est étonné ? Après tout, ce n'est qu'une preuve de plus de leur éloignement, qui semble si inexorable ces derniers temps. Le naufrage n'a pas vu que la mort des passagers de ce bateau. Elle sent l'amitié de sa colocataire lui glisser entre les doigts, maintenant que Seamus est parti. Maintenant qu'elle n'a plus Cillian pour s'exprimer. Qu'elle doit tout gérer seule.  

"Joan. Je t'ai volé une cigarette. Elles étaient sur la table et j'étais triste. Désolée."

Drama queen. Putain de drama queen. Putain d'artiste obligée de faire de sa vie une scène de théâtre. Phèdre des temps modernes. Tellement de solennité, tellement d'explications pourries. Tout ça pour dire un fait. Ca l'agace. Ca l'énerve encore plus, cette façon de tout mettre sur le dos de la tristesse. Tout mettre sur le dos de son deuil.
Tu m'as juste volé une clope assume, rembourse, arrête de t'apitoyer, fais un effort merde, sors, parle moi, demande, si tu veux tant que ça partir en couilles, je sais faire je suis la pro... Arrête de te renfermer tu me fais chier, j'ai besoin de toi, moi, j'ai besoin de retrouver ma pote, arrête de faire l'héroïne de films anéantie, on est dans la vraie vie PUTAIN.

Elle sent sa mâchoire se serrer, comme pour retenir les mots qui lui font tant de bien, alors qu'elle s'imagine, enfin, hurler sur sa soi-disant meilleure amie, la secouer, la réveiller. Un retour à la réalité, c'est tout ce qu'elle demande, est-ce vraiment si compliqué ? Tout le monde semble pouvoir le faire, alors pourquoi est-elle si bornée ?

Elle était la joie de vivre même, pourquoi elle s'enfonce dans sa merde, pourquoi elle est si ridicule ? Elle ne vivait pas que par lui, il y avait d'autres gens, alors pourquoi elle agit comme si sans Seamus, sa vie n'avait plus de sens ? Joan sens la colère arriver, les yeux qui brillent des larmes de rage, pour ça, pour rien, pour cette clope et pour sa vie depuis le naufrage, pour des mois d'incompréhension, et de solitude.

"Je ne savais pas que la tristesse autorisait à prendre dans les affaires des autres, c'est nouveau ? J'suis pas tes profs ou tes potes, moi. Que tu chiales le soir ça va pas t'excuser de tout, désolée. On a tous nos problèmes."

Putain. Les mots sont sortis, seuls. Sa rage, jalouse, sa frustration. Un manque de communication, des sensations désagréables d'être abandonnée. De n'avoir jamais compté. Son ton était froid, cassant. Elle s'en veut à peine. Les larmes menacent toujours. Elle veut lui faire du mal. La blesser, comme elle s'est sentie blessée. Elle la connaît. Elle sait exactement où appuyer.
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Re: PHILOAN | we only say goodbye with words (Jeu 18 Juil - 2:51)
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Tu sens la tension monter entre vous deux. Comme si ce seul briquet avait suffit à enflammer toute la pièce. Tu trouves cela vraiment ridicule. Et Joan te déçoit énormément. Parfois, ton côté pacifiste semble prendre le dessus. Allez, Joan, ce n'est qu'un feu, qu'une cigarette. As-tu vraiment besoin de t'énerver à ce point? Ne peux-tu pas boire un verre d'eau, respirer un bon coup et réfléchir avant de tenir de tels propos ? mais tu n'as pas le cran de lui dire tout cela. Elle te fait peur, on la croirait possédée par une force extérieure, force que tu n'avais jamais vu chez elle avant le naufrage. Tu ne sais pas pourquoi cela l'a autant changée. Certes, elle a perdu un bon ami, mais toi, tu as perdu ton petit copain. Cela aurait difficilement pu être pire. Elle pourrait faire un effort, t'aider à surmonter cette épreuve. Elle pourrait te porter sur ses épaules, ou, au moins te tenir là main pour te guider hors de ce gouffre. Mais là, tout ce qu'elle fait, c'est te mettre un énorme coup de pied qui t'enfonce encore plus dans ton mal-être. Voilà. Merci, Joan. Joan, l'amie d'enfance. Joan, l'amie sur laquelle tu as toujours pu compter. Joan et vos promesses d'enfants, vos promesses de ne jamais vous lâcher, vos promesses de rester ensemble, quoi qu'il arrive. Quoi qu'il puisse se passer, pour toujours. Seulement, vos deux âmes d'enfants étaient loin de prévoir un aussi terrible accident. Autrement, vous auriez surement revu vos idéaux à la baisse. Les promesses d'enfants sont belles, aussi belles que les larmes silencieuses coulant actuellement sur tes joues. Ses mots résonnent comme des poignards en toi, mais sont pires encore les moments où elle ne dit rien. Où tu entends sa déception dans le silence pensant qu'elle t'offre. Tu sais qu'elle va parler, qu'elle cherche simplement ses mots, quelles horreurs elle pourra bien te lancer  pour t'atteindre au plus profond de ton être. C'est pour cela que son silence est bien pire que tout. Car son silence est l'amorce de bien pire.

Puis, soudain, ta peine s'abat.

"Je ne savais pas que la tristesse autorisait à prendre dans les affaires des autres, c'est nouveau ? J'suis pas tes profs ou tes potes, moi. Que tu chiales le soir ça va pas t'excuser de tout, désolée. On a tous nos problèmes."

Elle sait très bien que cette dernière phrase va t'énerver au plus au haut point. Tu t'enfonces dans le canapé aussi profondément que possible, en espérant secrètement que cela te fera disparaître et t'emmènera dans un monde fantastique peuplé de créatures mystérieuses. Mais tu restes bien là, un démon dans la cuisine, et ta tentative de te cacher dans le canapé n'y changera rien. Tu sens les larmes te monter aux yeux. Tu ne sais même pas quoi lui répondre. Rien ne calmera la bête. Tu la connais, elle est souvent comme ça, en ce moment. Un tel point que ça en deviendrait presque invivable. Ainsi, tu lâches fébrilement :

- Arrête. Tu sais que je n'aime pas quand tu es comme ça. Tu deviens désagréable et méchante.

Tu tentes un ton ferme, même s'il laisse transparaître à quel point ses mots t'ont blessée. Néanmoins, tu entends ta voix se briser avant la fin de ta phrase. Dommage pour la crédibilité. Mais un point en plus pour la mise en scène. Qui sait, peut-être finira-t-elle par avoir pitié de toi et arrêter de se conduire ainsi, c'est à dire comme quelqu'un à qui on aurait arraché le coeur. En effet, sa conduite te semble réellement paradoxale. Pourquoi reste-t-elle ici, si tu l'agaces à ce point ? Pourquoi continues-t-elle à être ton amie, si elle te déteste autant depuis le naufrage ? Elle n'a qu'à partir, si elle le souhaite. Ce n'est pas toi qui la retiendras.

- En fait, si tu me détestes à ce point, je ne vois pas ce que tu fais toujours ici. Qu'est ce qui t'attache à cet appart, hein ?

Ton énervement était crédible, jusqu'à ce que tu fondes en larmes après ta dernière phrase.  
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Joan O'Malley
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Re: PHILOAN | we only say goodbye with words (Dim 21 Juil - 18:47)
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Le temps semble s'arrêter, après que Joan aie prononcé sa fameuse phrase. Un ange passe, puis deux, puis dix. Son amie la regarde dans les yeux, depuis son poste sur le canapé. La brune ne pourrait même pas dire si ce sont les larmes dans ses yeux qui rendent ceux de Philomena brillants. Elle a été trop loin, elle-même le sait. Quelle égoïste.
Mais non. Il était temps, se rassure-t-elle. Les non-dits tuent les amitiés, surtout lorsque l'on vit ensemble. Elle devait s'exprimer. D'ailleurs, Philo sait qu'elle est en tort, il n'y a qu'à la regarder se terrer dans le fond de son canapé, de leur canapé. Celui qu'elles ont récupéré ensembles dans la rue, les encombrants, transporté, ivres. Avec Cillian, d'ailleurs. Elles buvaient, entre les étages, regardaient joyeusement le garçon, non, l'homme, se démener.
Moi aussi j'ai mal, Philo. C'est toi, que j'ai perdue, dans l'accident. T'as disparu. Tu me manques.
Mais non. Ce n'est pas ça. Jamais. Et surtout, ne pas le dire. Pas un souffle, pas un mot. Ce n'est pas ça, le trou dans son coeur. C'est lui. Il lui manque. Elle se sent seule, malgré tout.

- Arrête. Tu sais que je n'aime pas quand tu es comme ça. Tu deviens désagréable et méchante.

Elle tente de garder la voix ferme, sait elle même qu'elle n'est pas crédible. Lorsque Philomena prononce ces mots, engoncée dans le simili cuir usé de son perchoir, sa voix se brise au vol. Elle retient donc ses larmes, elle aussi. Cela rassure Joan. Elle n'est pas seule. Il y a encore de l'espoir. Peut-être. Mais cela veut aussi dire qu'elle a tapé juste. Après tout, il n'y a que la vérité qui blesse, non ? Après tout, elles étaient heureuses, toutes les deux, avant Seamus, non ? Pourquoi ne serait-ce pas revenu ? Pourquoi se morfond-t-elle, alors qu'elle-même, Joan, sa meilleure amie de toujours, son âme soeur, presque, est toujours là ?
Et surtout, pourquoi ne répond-t-elle pas simplement, à une question simple ? Elle dramatise de nouveau, ça y est. Comme si c'était de la faute de Joan. Comme si elle n'y était pour rien. Une colocation, une dispute et une mésentente, ça se fait à deux. Et Joan refuse de jouer la méchante.

- En fait, si tu me détestes à ce point, je ne vois pas ce que tu fais toujours ici. Qu'est ce qui t'attache à cet appart, hein ?

Joan veut rétorquer, crier, l'engueuler. Mais son cerveau est vide, et lorsqu'elle voit sa colocataire éclater en larmes, elle n'a qu'un désir, celui de l'entourer de ses bras, et de la réconforter. Elle n'a jamais supporté de la voir pleurer.
Alors, elle retourne lentement vers la cuisine, saisi sa fameuse cigarette. Actionne le briquet déclencheur de la bombe, inspire un grand coup. Ravale ses larmes, dos à Philomena. Avec un peu de chance, elle n'a rien remarqué. Puis, après quelques taffes, lance un regard qu'elle tente de rendre froid à son amie, maintenant recroquevillée, larmes aux yeux, et reniflant dans le canapé.
Elle a beau dire, elle l'aime, à la folie. Et ça lui fait mal, de la voir comme ça. Mais elle a la sensation que c'était inévitable. Et elle veut penser à elle. Sinon, elle coulera, comme son frère. Si elle veut satisfaire ceux qu'elle aime, elle ne sera jamais elle-même. Et ça vaut pour tout le monde. Il faut accepter de blesser, pour se libérer. Et personne n'a le droit de l'enchaîner.
Après tout, se révolter, ça ne fait pas d'elle la méchante, si ? Elle prend une forte inspiration, repousse la boule dans sa gorge. Tente de se faire calme et posée.

"Je ne suis pas la méchante, Phil. Je souffre aussi. C'est pas parce que je t'en veux de te laisser aller que je ne t'aime plus. Depuis le naufrage, tu crois qu'avoir perdu ton mec est insurmontable. On a tous perdu quelqu'un tu sais, et franchement, avec toi j'ai l'impression d'en avoir perdu deux. Mais on a 20 ans merde, ne fais pas ta drama queen. Putain, c'est insupportable."

Bon, autant pour le ton calme et posé. Sa voix déraille à mi-chemin, entre larmes et rage, elle en sent d'ailleurs une qui coule sur sa joue. Elle l'essuie violemment. Elle veut tourner les talons, claquer la porte, s'enfuir en courant, ou aller dans sa chambre hurler, frapper un mur encore et encore jusqu'à ce que le sang coule. Elle veut courir des heures, courir jusqu'à en vomir, à n'en plus pouvoir et s'écrouler sur la chaussée.
Mais quelque chose dans le visage de son (ex ?) amie la retient.
Je vous l'ai dit, elle n'a jamais supporté de la voir pleurer.
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