› let the sky fall.

La tête plongée dans l’un de tes bouquins préférés, tu en profites que Mary est actuellement dans son lit en train de faire sa sieste pour penser un peu à toi. Depuis deux années maintenant, tu vis en tant que mère célibataire. Tu n’aurais jamais pensé ça, tomber enceinte. On t'avait tellement rabâché les oreilles sur le fait que tu ne le serais sans doute jamais. Cette situation, tu t’y es faite après deux années. Ça n’a pas été facile, ça ne le sera pas. Mais Mary, elle est devenue ton monde, celle pour qui tu ferrais tout. Tu es pourtant exténuée, à t’endormir toi aussi quand elle part à la sieste. Tu n’as parfois pas la force de faire le ménage, te disant que tu auras le temps demain. Et tu as hâte, en réalité, qu’elle grandisse. Pour que tu puisses un peu souffler. Tu tournes la page de ton livre d’un geste délicat, commençant le chapitre suivant. Mais ton moment de détente prend fin, alors que via le babyphone, tu entends l’appel de ta douce enfant. Un léger soupir s’échappe de tes lèvres et tu te lèves, déposant ton livre sur la table basse du salon. Tu es à deux doigts d’aller la chercher, quand tu entends toquer à la porte. Sans hésitation, tu vas ouvrir, tombant nez à nez avec Caem et son fils. — Hey, qu’est-ce qui t’amène ? J’allais justement aller chercher Mary. Comment vas-tu ?

Tu termines le boulot, une journée longue et fatigante. Tu ne sais pas trop quoi en penser. Faut dire que c'est pas facile tous les jours depuis que ta femme s'est suicidé alors tu dis rien. Tu souris, tu fais mine de rien devant ton enfant. Tu te dis que la vie est belle, que les choses iront mieux et qu'un jour, il arrêtera de te demander où est sa maman. Tu te dis que la vie est belle, que les choses iront mieux et qu'un jour, il arrêtera de te demander où est sa maman. Tu ne lui cache pas la vérité à ton fils, tu l'a emmené au cimetière, tu lui a montré où était maman. Il était jeune certes, mais tu ne te sentais pas capable de lui faire croire qu'elle allait revenir. Tu voulais pas non plus qu'il croit que maman l'avait abandonné.

Tu te sentais mal, tu savais pas trop quoi faire alors tu t'es dit que t'allais passer voir ta sœur. Ta sœur qui savait tout, presque. Tu cachais tes sentiments pour la belle blonde mais ça c'est une autre histoire. Tu pris ta voiture et alla chez elle, toquant à sa porte. Elle ouvrit assez rapidement. Inutile de préciser que ton fils lui sauta dessus. "tati!" Qu'il cria pendant que toi tu souriais à ta sœur. "J'étais passé te voir avec Sean. Je me suis dit que ça lui changerai les idées, j'espère que j'te dérange pas." Tu souris faiblement à ta sœur. Regardant ton fils, il s'agissait surtout de te changer les idées.

Tu ne t’attendais pas à la venue de ton frère. À vrai dire, ça faisait un petit moment que vous ne vous étiez plus vu et de temps à autre, ça t’inquiétait un peu. Car tu sais Freja qu’il n’est pas bien, qu’il n’est pas au top de sa forme depuis le suicide de sa douce. T’as jamais compris ce geste, lui encore moins. T’as essayé d’être là comme tu le pouvais, car lui, il a toujours été là. Il était là il y a deux ans pour t’aider à gérer ta vie de future maman. Il t’a aidé du mieux qu’il a pu malgré les épreuves. Et vous êtes maintenant tous les deux des parents célibataires, à la recherche de celui ou celle qui pourra combler ce vide. Ce vide pourtant, tu peux facilement le combler Freja. Car tu as Julian. Du moins, tu l’avais. Et tu l’as lâchement abandonné alors qu’il ne voulait juste que t’aimer.

Tu ouvres la porte avec un large sourire lorsque ton visage se pose sur Caem, et ensuite sur son fils. Tu le prends dans tes bras avant de lui faire un gros bisou sur la joue. — Hey toi ! Comment tu vas bonhomme ? Tu lui ébouriffes les cheveux tout en le déposant sur le sol. Tu sais Caem entrer chez toi, prenant soin de fermer la porte derrière. Tu le prends dans tes bras, car il t’a manqué ton frère. — C’est une très bonne idée, ça pourrait leur faire plaisir de se voir. Tu veux aller chercher Mary peut-être ? Elle vient de se réveiller. Tu lui souris poliment tout en éteignant le babyphone déposé sur la table basse du salon quelques heures auparavant. Tu aurais très bien pu aller la chercher ta fille, mais tu sais que ça fait toujours plaisir à Caem de le faire. Tu te retournes ensuite vers Sean. — T’as bien grandi toi dis-donc ! T’es prêt à voir ta cousine ?