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 (luke&khloe) show must go on

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(luke&khloe) show must go on (Ven 31 Mai - 21:15)

Assise sur la balancelle du jardin, tu regardais Aedan jouer tranquillement. Tu te souvenais de ta propre enfance. De la facilité de vivre de cette époque, de la facilité de croire en l'avenir, de croire en ses rêves. Des rêves, tu en avais plein la tête. Tu avais passés ta vie à te battre pour devenir quelqu'un et aujourd'hui, tu réalisais que tout cela n'avait servi à rien. Tu regardais ton fils jouer et tu te demandais à quoi aurait ressemblé votre vie sans l'accident. Vous seriez probablement bien plus proche, tu aurais eu le temps d'apprendre a devenir maman, d'apprendre à savoir comment t'y prendre parce qu'il faut bien l'avouer, tu es maladroite avec lui. Les enfants ont une vision du monde si pure, si simple qu'un adulte ne le comprend pas. Dans ses yeux, tu étais la belle au bois dormant, tu t'étais endormi et il attendait ton réveil comme un matin de Noël. Même si a votre rencontre, il était tout autant effrayé que toi. Depuis ce jour, tu disais que tu essayais de le rassurer mais celle que tu espérais rassurer au fond, c'était toi. Peut-être aussi que tu aurais réussi, peut-être que tu aurais eu ton internat, tu serais médecin. Mais au lieu de cela, tu étais une femme perdue, incapable de savoir ce qu'elle allait faire de sa vie. Quelqu'un avec un trou de cinq ans dans sa vie, de cinq ans dans ce monde. Le voir ainsi te ramenait à ta propre enfance, à tes propres souvenirs. Et tu réalisais qu'avec l'agitation, tu avais oublié une chose qui pourtant te tenait sincèrement à coeur. Un ami qui te connaissait mieux que personne et dont tu ne comprenais pas l'absence à l'hôpital. Comme toujours quand tu avais voulu parler de lui à ta mère, elle avait changée de sujet. Mais elle le fait avec tous les sujets que tu abordes. C'était pour cela que tu lui avais menti sur le programme de ta soirée. Tu avais prétexté que tu devais aller voir Iseult, elle n'en était pas ravie mais malgré ton retour à la maison, tu avais passé la trentaine alors elle ne pouvait pas te l'interdire. Mais en réalité tes plans étaient bien différent du petit resto entre filles qu'elle imaginait. Le lieu où tu souhaitais aller n'était pas un secret, bien au contraire, tu y avais passés de nombreuses soirées ses dernières années. C'était le bar de ton ex, mais avant tout, c'était le bar d'un de tes meilleurs amis. Après le lycée, votre petite bande s'était perdu, chacun avait fait sa vie et avec tes études de médecine, tu n'étais pas la plus disponible mais tu avais pris l'habitude de venir le voir là-bas. De discuter de tout et de rien, tu te sentais tellement bien là-bas. C'était là-bas que tu voulais aller, c'était avec lui que tu voulais parler comme si rien n'était, comme si vous étiez encore deux adolescents que la vie avait épargné. Pourtant ton esprit n'était pas aussi léger qu'à l'époque, il y avait ce silence, ce manque de nouvelles qui ne lui ressemblait pas. Tu avais beau te dire que c'était parce que tout le monde disait que tu ne te réveillerais jamais, qu'il avait fait le deuil de toi, quelque chose te disait que tu avais tort sans que tu ne puisses mettre le doigt sur la vérité. Il était un peu plus de 21h quand tu avais franchi les portes du bar, tu n'avais pas pu retenir ton sourire en voyant que rien n'avait changé, rien à un détail près : le barman.
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Re: (luke&khloe) show must go on (Ven 31 Mai - 23:37)
| show must go on (@khloe o'hara)

Ton regard se perdait dans le vide quand tu repensais à ta vie. À cet âge-là, tu te voyais déjà devenir père de famille, marié à la femme de ta vie, dans une belle et grande maison, avec un chat ou deux, peut-être même plusieurs chiens et puis si elle voulait, tu aurais prit sans hésiter un furet si elle aimait ça ou bien un lapin, un serpent, ça n’avait pas vraiment d’importance tant qu’elle était heureuse. Tu voulais la voire sourire, la voir rire aux éclats à tes côtés, tu voulais son corps près du tien, elle dans ton lit le matin au lever du soleil, tu te voyais te faire réveiller par les premiers rayons de l’astre flamboyant et la regarder dormir si paisiblement contre toi, puis tu te voyais le soir, sur ta terrasse à regarder les étoiles, et elle, elle viendrait te tenir compagnie, vous vous enlacieriez avec amour. C’était une vie de rêve qui ne t’appartenait pas, car dans ce vide que tu regardais, tu voyais le vide de ta vie. Tu n’étais pas devenu le grand gérant d’un restaurant à succès mais simplement le gérant du bar de ton meilleur ami, celui qui t’avait quitté cinq ans plus tôt. Depuis tant d’années, le deuil semblait être fait, la blessure béante le jour de sa mort qui s’était ouverte avait sûrement fini par se refermer, laissant simplement une cicatrice sur ton coeur. Tu pris une longue inspiration en revenant à toi, en te disant que tu ne pouvais pas perdre pied maintenant, pas perdre pied comme tu l’avais fait cinq ans plus tôt. Tu relevais la tête et fixait ton regard sur tes clients, ceux que tu devais servir, ceux qui attendaient leur commande. Tu ne réfléchis plus, tout est automatique, même ton sourire en ce moment même. Mais tu reviens à toi, tu finis par te rendre compte que si t’es là, c’est pas pour rien. Tu souris véritablement. Puis tu le perds un instant quand tu la vois entrer dans le Little Red Door. Elle est là, la belle blonde pour laquelle tu n’avais cessé d’en pincer des années durant. Tu ne l’avais pas revu depuis au moins l’accident d’Adrian, mais elle n’était pas au courant, la pauvre. Et les souvenirs reviennent. Tu le revois, le camion qui surgit de nulle part et Adrian qui fonce droit dedans. Tu le revois sur son lit d’hôpital, s’envolant pour les cieux. Tu sais pas comment lui dire, ni comment aborder ce sujet. Tu veux pas vraiment l’aborder, tu préfères faire comme si de rien n’était. « — Khloe ! tu l’interpelles, le sourire aux lèvres, content de la voir, qu’est-ce qui t’amène par ici ? »
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Re: (luke&khloe) show must go on (Sam 1 Juin - 1:13)

En entrant dans le Little Red Door, tes yeux avaient fait un tour assez rapide de la salle. Tout semblait tellement identitique, tout semblait être comme dans tes souvenirs et personne ne pouvait deviner le bien fou que cela pouvait te faire. Depuis des semaines, tu cherchais un endroit où tu allais te sentir à nouveau toi-même, à nouveau chez toi et tu ne comprends pas pourquoi le bar n'avait pas été une évidence. Tu sentais ton esprit devenir léger malgré un pincement au coeur. Tout était parfait, pour une fois, rien n'avait changé sauf lui. Luke. Sa présence ne te surprenait qu'à moitié. D'un côté, il était le genre de mec qui rendait service, surtout à Adrian. Et de l'autre, tu imaginais qu'on allait t'apprendre qu'il était à la tête d'un grand restaurant à des centaines de kilomètres. C'était avec ton plus beau sourire que tu t'étais approché du bar pour le voir. « J'hésite entre le besoin d'un verre et le besoin de parler » Tu lui souriais, tu étais vraiment heureuse de le revoir. Luke était l'un de tes meilleurs amis mais avec la fin du lycée vous vous étiez perdu de vue. Trop passionné par vos études pour prendre le temps de vivre. L'un comme l'autre, vous étiez animé par une passion destructrice, une passion qui demande de l'acharnement et des heures de travail qu'on ne compte même plus. Et puis tu devais bien avouer que cela t'allait bien vu que tu avais du mal à mettre un nom sur ce que tu pouvais ressentir pour lui. Certes, il était l'un de tes meilleurs amis mais pourtant, tu ressentais parfois une pointe de jalousie quand une auter femme l'approchait de trop près. Malgré cela, vous vous connaissiez depuis longtemps. Depuis assez longtemps pour que tu remarques que dans son regard quelque chose n'allait pas. Tu étais tellement loin de pouvoir deviner ce que la vie avait fait à votre petite bande. Tellement loin de te dire que ton histoire n'était pas le pire drame de ce groupe d'amis alors tu lui avais posé une question simple. Une question dont tu espérais une réponse tout aussi simple. « Je suis surprise de te voir ici, je ne savais pas que tu bossais au bar maintenant » Tu lui souriais. Ce bar, tu en avais entendu parler toute ta jeunesse, c'était leur bébé, tu les avait vu en parler comme d'une idée folle mais il avait fini par prendre forme et il était la fierté d'Adrian; Une si grande fierté que tu ne te souviens pas être déjà venu ici sans l'avoir derrière le bar, sa serviette sur l'épaule et un grand sourire sur les lèvres. Ce bar était un bar comme les autres pour beaucoup mais pas pour toi. Et pourtant ce soir, tu ne l'apercevais pas et tu avais le sentiment que sans lui, il manquait quelques choses. Un vide même si dans ta tête, ta dernière visite remonte a seulement quelques mois. A peine quelques jours avant l'accident. Une fois de plus son absence te surprend, elle te parait anormal. « Luke, où est Adri ? »
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Re: (luke&khloe) show must go on (Sam 1 Juin - 11:36)
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Lorsque tu avais repris le bar d’Adrian, il y a cinq ans, tu n’avais jamais osé changer la décoration à ta façon. Tu voulais que ce bar continue de ressembler à ton feu meilleur ami, c’était comme si tu pouvais le garder auprès de toi en ne changeant rien à ce qu’il s’était acharné à faire. Le bar avait d’ailleurs un certain charme. Pour y accéder, de dehors, on ne voyait qu’une petite porte rouge en plein milieu d’un bâtiment, avec d’autres commerces autour. Parfois, cette porte passait inaperçue, d’autres fois, elle attisait la curiosité de nombreuses personnes qui devenaient rapidement des habitués. Ce bar s’était surtout fait connaître par le bouche à oreille, offrant alors une communauté assez sympathique. Tu aimais en attendre certains, là, derrière ton bar, parce que tu les connaissais bien à force et tu t’entendais bien avec eux. Cela te faisait un peu de compagnie, de temps à autre. Mais ce soir, la personne qui avait passé la porte n’était pas une habituée — du moins, depuis que tu avais repris le bar, elle n’était jamais revenue. Tu étais pourtant très heureux de la revoir, cela faisait si longtemps. Et elle aussi, apparemment, parce qu’elle était arrivée près de lui, tout sourire. « — Je peux t’offrir les deux. Un verre et une oreille prête à t’écouter, si tu le souhaites. Ça fait un bail qu’on s’est pas revu, comment tu vas depuis le temps ? » Cette situation te replongeait instinctivement dans tes années lycée où tu ne cessais de la regarder, tant tu aimais sa beauté, puis tu voyais à ses côtés Adrian et tu n’osais plus, tu perdais ton courage. Tu les voyais heureux, c’était le principal. Et aujourd’hui, tout était différent. Il n’était plus. Et elle ne savait pas. Et tu ne savais pas quoi lui dire, ni comment lui annoncer. Elle posait pourtant les bonnes questions. Mais tu avais peur. « — Ouais, ça fait un petit moment maintenant. » Tu sentais que tes mains devenaient moites et que ton estomac était prêt à se nouer dès que LA question sortirait de sa bouche. Évidemment que ce n’était pas toi qu’elle attendait, derrière le bar. Elle attendrait Adrian. Puis la question finit par arriver. Ton estomac se noue, tu ne sais pas quoi lui dire. Tu baisses les yeux, baisses la tête, essuies le verre que tu as entre les mains, donnes le torchon au petit nouveau qu’est là pour l’épauler et tu quittes ton statut de barman à un instant, passant du côté des clients. « — Viens. » que tu lui dis en tendant ta main, la mine triste avant de l’emmener dehors, dans un endroit plus calme, loin des regards indiscrets. « — J’ai quelque chose à te dire, Khloe. » elle s’en doutait maintenant, elle avait compris que quelque chose de grave était arrivé. Tu soupires, tu trembles presque. T’es pas sûr d’y arriver, mais elle a le droit de savoir. Elle doit savoir. « — Y’a cinq ans, Adrian et moi, on était en moto. » Penser à cela te faisait presque sourire tristement. « — Il allait plus vite, il prenait plus de risque. Un camion s’est pointé de nulle part. Ils se sont percutés et il est décédé des sequelles de l’accident quelques heures plus tard à l’hôpital. » C’était douloureux, ça te faisait mal, très mal. Les larmes t’étaient montées aux yeux pendant le récit et désormais, tu les laissais perler sur tes joues mais tu n’osais pas croiser le regard de Khloe car tu savais que tu y verrais une tristesse immense.
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Re: (luke&khloe) show must go on (Sam 1 Juin - 12:37)

« Ca peut aller, j'ai eu des jours meilleurs et toi ? Tu dois avoir des milliers de choses à me raconter. » Tu lui souriais, tu étais vraiment heureuse de le revoir après tout ce temps et comme vous vous étiez perdues de vue avant l'accident, tu avais le sentiment que ses années absences ne se verraient pas entre vous. Et cela te faisait du bien, tu pensais être enfin avec quelqu'un qui n'allait pas te dire que tu avais raté tel ou telle (événement). Quelqu'un qui n'allait pas te rappeler ton sommeil. D'ailleurs, tu te demandais si il était au courant. Enfin tu supposais que oui puisque tu savais que Adrian était venu à l'hôpital quelques jours après l'accident. Et comme depuis toujours ils n'avaient pas de secret l'un pour l'autre cela te semblait évident. Pourtant, tu sentais quelque chose dans le timbre de sa voix, tu avais le sentiment qu'il te cachait quelque chose mais tu étais qui pour en demander plus ? Au fond, tu savais que tu n'avais rien fait pour le retenir, rien fait pour garder le contact et si à l'époque les raisons te semblaient évidentes. Depuis quelques semaines, tu réalisais que votre groupe te manquait. Que vos soirées, vos discussions, vos jeux te manquaient. A ses réponses tu te demandais où il en était avec son projet de restaurant, pourquoi il était derrière un comptoir et pas derrière une cuisinière. C'était peut-être cela qui lui donnait cet air triste, cet air si changé. Naturellement, tu avais demandés où était Adrian. Où était celui qui était ton oreille depuis bien longtemps. Tu étais persuadé que personne ne lui avait parlé de ton réveil, que si il savait il serait venu alors tu étais impatiente de lui faire la surprise mais tes yeux posés sur le beau brun, tu l'avais vu s'assombrir encore un peu plus. Tu avais senti son coeur se serrer alors que son regard t'évitait. « Luke. Qu'est-ce qui se passe ? » Rapidement l'inquiétude avait prit le dessus sur ta joie. Tu avais peur, tu sentais une boule grossir dans ton estomac et tu avais un mauvais pressentiment. Tu voyais ton ami sortir de derrière le comptoir pour te faire sortir. Évidemment tu prends la main qu'il te tend, une main que tu avais connu rassurante mais qui ne l'était pas à ce moment précis. Puis l'extérieur, la situation allait de pire en pire. « Qu'est-ce qui se passe Luke ? Pourquoi on est là ! » Tu n'étais pas en colère même si ta voix pouvait laisser paraitre un certain énervement, tu voulais seulement qu'il te rassure, qu'il mette fin à cette situation qui te semblait de plus en plus intenable. Tu écoutes son récit avec attention, comprenant petit à petit mais gardant jusqu'à la fin cet espoir qui te caractérise tant. Tu sens les larmes sortir de tes yeux alors que tu te mordilles la lèvre. Et soudain, tu comprends et tu as le sentiment que quelqu'un vient de te briser le coeur de la pire manière qui soit. Les émotions viennent se mélanger dans ton coeur et dans ta tête. Tu as l'impression que tout ceci n'est qu'une blague de mauvais goût mais en plus de savoir qu'il ne l'a ferait jamais, tu vois que Luke est mal. Tu vois que lui aussi se vide de son eau. Tu vois qu'il est brisé tout autant que toi. Sans vraiment réfléchir, tu l'avais pris dans tes bras, tu avais senti qu'il en avait besoin et toi aussi. Un besoin de ne pas être seul à souffrir, un besoin de lui dire que maintenant tu étais là, qu'ensemble on est plus fort. Même si tu perds le contrôle de tes larmes. De toute manière, qu'est-ce que tu pourrais faire d'autre ?
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Re: (luke&khloe) show must go on (Dim 2 Juin - 15:21)
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Tu étais heureux de la voir, ouais, ça c’est sûr. Cela faisait si longtemps, elle t’avait manqué, tu avais presque oublié sa présence, son absence, son parfum, sa joie de vivre, son sourire aussi ravageur que communicateur, y’avait toujours eu quelque chose en elle que tu avais adoré, elle était douce, elle était gentille, elle avait tout pour plaire et elle avait plu à Adrian d’abord. Et il plaisait à Khloe. Alors jamais, tu ne t’étais mis en travers de leur relation, jamais tu n’avais avoué tes sentiments à quiconque de peur de détruire le groupe que vous aviez mis tant d’années à construire, tu pouvais pas te permettre. Ton coeur avait été rongé pendant de nombreuses années à cause de ton amour pour elle, tu t’étais détruis à petit feu jusqu’à ce que vos chemins se séparent, que le groupe se disolve gentiment. Vous saviez tous que tout reprendrait lorsque vous aurez fini vos études, que les discussions en plein milieu de la nuit, les jeux insolites et les conneries de gamin, ça finirait par reprendre. Sauf que ça n’avait jamais repris. Et tu le voyais dans les yeux de Khloe qu’il vous manquait à tous les deux la même chose. Et ce groupe ne pourra jamais se reformer sans Adrian, jamais. « — C’est un peu pareil. que tu dis en souriant, vous vous êtes toujours compris de toute façon. Ouais, j’aurai pas assez de la soirée pour tout te raconter. » C’est pas faux, tu as tellement de choses à lui raconter depuis la dernière fois que tu l’as vue, tu ne sais même plus depuis quand d’ailleurs, tu ne te souviens pas l’avoir revu après le lycée ou du moins que très peu et tu trouves ça dommage. Elle voyait plutôt Adrian et tu trouves ça logique, c’étaient les premières amours, puis Adrian s’est envolé. Et elle ne sait pas. Elle pose la question. Et ta réaction la rend inquiète, mais tu peux pas encore lui dire. Tu sors. Tu lui racontes tout ce qu’il s’est passé, tu sens les larmes monter puis couler le long de tes joues et aussitôt, elle te prend dans ses bras. D’abord, tu es surpris mais finalement, ça te fait du bien, t’es content d’être auprès d’elle, d’avoir une épaule sur laquelle pleurer, de pouvoir traverser cette épreuve avec quelqu’un que tu connais si bien. Et tu sens son parfum contre toi, et il a pas beaucoup changé, tu l’aimes toujours autant, son odeur et tu la sens qui pleure contre toi. Tu l’entoures de tes bras et tu l’entreins un instant, avant de la faire reculer et de prendre son visage entre tes mains. « — Je suis désolé que t’ai à traverser ça maintenant, j’aurai du chercher à te le dire plus tôt. Allez, sèche tes larmes, on va aller voir un verre. » Tu n’as pas envie de boire un verre ou de passer à autre chose, tu préfèrerais te morfondre dans ses bras, mais tu sais que c’est pas bien. De tes deux pouces, tu sèches ses larmes et tu l’entraînes à l’intérieur du bar. C’était une cicatrice que tu venais de planter avec un couteau géant simplement là pour réouvrir et remuer la plaie, et dieu sait que ça te faisait horriblement souffrir, mais fallait que tu sois fort.

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Re: (luke&khloe) show must go on (Dim 2 Juin - 18:40)

Depuis toujours tu suivais ton instinct, tu écoutes ce que ton coeur te disait de faire avant ta tête et si dans le passé, cela t'avait conduite à faire pas mal de petites folies, tu savais aussi que c'était cela qui t'avait donné la force de réussir. La force d'apprendre et d'être la meilleure, tu ne réussissais pas toujours mais tu avais été assez douée pour intégrer des études de médecine et pour les réussir, tu apprenais vite et pourtant aujourd'hui ce rêve t'avait échappé. Ou alors tu avais décidés qu'il allait le faire, ta vie professionnelle était encore assez flou, tu ignorais si tu avais encore la force pour te lancer dans tes études où tu aurais presque 5 ans de plus que les autres. Où tu allais devoir te justifier face à leurs curiosités. Des études où tu savais que tu allais être l'un des exemples. Est-ce que ce n'était pas plus simple de simplement changer de voix ? D'oublier l'accident et redevenir simplement toi, une femme comme les autres. Quoiqu'il en soit, tu avais encore le temps pour te poser des questions et surtout, tu savais que tu allais avoir besoin d'avis. Adrian avait toujours suivi son rêve, son avis sur ta vie te paraissaient assez logique. Il faut dire qu'il était l'une des rares personnes avec lesquels vous parliez à coeur ouvert sans craindre d'être vexé. Mais il n'était pas là et son absence tu l'avais ressenti dès que tu ne l'avais pas vu derrière le bar. Bien entendu, il y avait Luke et durant votre jeunesse tu t'étais senti aussi proche de l'un que de l'autre. Et c'était justement cette proximité qui t'avait mis un doute, qui avait soulevé des questions. Malgré ta joie de Luke qui t'avait fait réaliser à quel point il avait pu te manquer, Adrian n'était pas dans les barrages. Le bar sans Adrian, c'était louche. Luke sans Adrian aussi. Tu ne saurais pas décrire l'angoisse qui t'avait traversé l'esprit quand il t'avait conduite dehors. Le sentiment que tu avais eu en sentant ton coeur se serrer dans ta poitrine. En général, une révélation libère, relâche la pression mais pas celle-ci, elle venait de te briser le coeur de la pire des façons. Parce qu'il n'y a rien de pire que de ne pas dire aurevoir. Dans ton regard, sa mort était brutale, elle était soudaine, elle était violente. Tu aurais fait n'importe quoi pour entendre que c'était faux, pour l'entendre rire ou te donner un surnom ridicule qui te faisait râler. Mais assez rapidement, tu avais compris que c'était fini et tu avais envie de t’effondrer. Ton souffle était coupé pour que tu cries ta rage contre le monde entier. Tu ne pouvais que regarder Luke, aussi impuissant que toi, aussi désespéré que toi. Avec un besoin au moins aussi fort que toi de ne pas être seul. Alors tu t'étais abandonné dans ses bras comme si vous n'aviez jamais été séparés, laissant les larmes perler sur tes joues et tes yeux rougir. « Le résultat aurait été le même, non ? » Tu n'attendais pas une réponse de sa part, tu voulais juste lui dire que peu importe le moment, cela aurait été le mauvais. « Je savais que ce n'était pas normal qu'il ne soit pas venu à l'hôpital, j'ai juste été trop bête de penser qu'il aurait pu croire les médecins et m'enterrer trop tôt. Je ne suis pas prête à vivre sans lui. Tout part en vrille depuis des semaines, il y a que le bar qui reste lui et même ça, ça a changé..» Une paumée, c'est tout ce que tu es. C'est tout ce que tu te sens, tu as l'impression d'être une petite fille perdue dans un grand magasin. Même si la présence de Luke te rassure sans trop que tu comprennes comment et pourquoi. C'était peut-être pour cela que tu l'avais suivi à l'intérieur. Pour cela que tu n'avais pas pris la suite pour aller te vider de tes larmes sous ta couette.
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