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 feel real | elwyn

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feel real | elwyn (Sam 8 Juin - 12:57)

| @elwyn whelan & eamonn lunaigh
when you can't take it, don't swallow your pain

・: * :・ ✧
il n’y a jamais eu de grandes scènes. de grands cris, de grands gestes, de questions hurlées sans réponses.
eamonn a appris la nouvelle de la voix tremblante de papa. murmurée comme si ça rendrait la chose moins vraie.
seamus est mort.
le monde s’effondre.
il n’a pas crié, il n’a pas pleuré, il ne s’est pas roulé sur le sol en cognant des poings et des pieds. il a cligné des yeux quatre fois avant d’acquiescer. plus aucun son pour faire vibrer ses tympans, seuls les mots de papa résonnaient contre les parois de son crâne et s’enfonçaient perpétuellement dans l’organe vital perforé. eamonn avait oublié son gilet pare-balles ce jour-là.
et puis, on ne le voyait plus trop, eamonn – l’a-t-on déjà vu ?
et puis, on y faisait plus trop attention, à eamonn. on passait devant lui sans jamais remarquer les yeux rougies et les narines humides, parce que trop débordé à soigner son propre cœur trituré pour s'occuper de celui du gamin.
au début, la tristesse s’est accaparée de son appétit. alors oui, les pantalons ont soudainement besoin de ceinture, les joues donnent moins envie d’être tirées, la peau ternie, refroidie. mais c’est normal. vous comprenez, seamus est mort.
et un jour, maman l’a longuement regardé, l’inquiétude s'incrustant lentement dans ses yeux jusqu’alors sans vie…elle l’a regardé, et elle a dit " je pense que tu devrais aller voir un psy. " et enfin !!! enfin elle le voyait !!!!!!!!!
" qu'est-ce que tu as mangé à midi ? " elle l’observait à table, tentait de se faire discrète, subtile. " tu es un peu amaigri. " légère inquiétude dans la voix, mais la psychologue charmée par les ruses du gamin affirme qu’il n’y a pas de soucis. c'est seulement le choc. une perte d'appétit.  " la psy m’a dit que c’était normal. je suis rassurée, j’avais peur que tu sois malade ! " les épaules plus légères. on oublie un peu les angoisses, mais on veille toujours à plus remplir l’assiette du petit dernier. parce qu’eamonn est tellement plus beau avec des joues bombées, délicatement rosées. alors on lui dit de ne pas se priver, de se resservir si besoin est.
mais s’il mange, si la carcasse se remplie, alors on ne le verra plus !!!!
ah, quelle triste ironie de n’être vu seulement
lorsque l’on disparaît


la jambe est nerveusement secouée, les ongles déjà trop courts, voracement rongés - eamonn s’attaque à présent à la peau autour de ces derniers. la lumière bleue agresse. le son de l’horloge se mélange aux pensées volatiles. il imagine les futurs mensonges qui aviveront sa conversation avec miss dempsey. il ne veut pas la voir aujourd’hui.
ni jamais.
la salle d’attente s’anime d’une nouvelle âme qui vient tout juste d’entrer. eamonn jette un coup d’œil avant de baisser les yeux, fixe ses phalanges éternellement frigorifiés ; elwyn le corrupteur qui n'a jamais tenté de masquer sa lassitude d'être là. elwyn qui très souvent se penche vers eamonn en lui posant l'éternelle question " on s ' t i r e ? " à laquelle il a toujours répondu non. « non, je dois vraiment y aller. » « non, ma mère me tuerait si elle l’apprenait » « non, désolé
et peut-être qu’aujourd’hui, eamonn est enfin prêt à attraper une main, si on lui tend.
(demande moi demande moi demande moi demande moi demande moi)


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Re: feel real | elwyn (Sam 8 Juin - 15:15)
feel real
courir. courir, parce que le temps veut le rattraper. courir, parce que s'arrêter deviendrait synonyme de souffrir. faut pas reprendre son souffle, sinon il les entendrait: crier son prénom, pour qu'il se confronte à une réalité qui d'une caresse gracile l'a déjà brûlé. ça obstrue ses pensées aussi. comme ça l'information empoissonnée ne peut pas être assimilée. foncer, sans savoir où aller. juste dans l'espoir de pouvoir oublier. mieux! recommencer! remonter les années à la force de ses pieds. prier, regretter, nier à plus pouvoir respirer, le gamin qui court encore. commence à sentir la rage monter, sous la forme poétique de flots qui s'échappent. la goutte d'eau qui fait déborder l'vase, les pieds qui se prennent dans les pavés à cause de l'esprit embué. la chute, et ça y est. fantôme qui lui susurre, c'est terminé. peut-être qu'il n'a pas couru assez vite. mais seamus est parti, et elwun est resté. les genoux en sang, la gueule éraflée et le cœur en miettes, le garçon a pleuré. et la 'vie' a continué.

sur sa joue, la marque d'un coup. hier soir, sale gosse s'est emporté contre un lambda croisé au détour d'une bouteille. le sujet de l'embrouille reste encore flou, contrairement à la douleur qui voyage le long de sa mâchoire. peut-être que c'était lui le coupable, aucune preuve à sa décharge. juste l'alcool qui soulage toutes les pensées, influe une liberté presque oubliée. ça le déchaîne, comme ça l'enchaîne. sauf qu'en rentrant, y en a un qu'est parti chercher de la glace en rouspétant, et l'autre qu'a directement attrapé le combiné pour caler un rendez vous pour la prochaine matinée. faut se reprendre, qu'ils lui glissent. ça va aller, qu'ils le rassurent. lui, lève les yeux au ciel pendant que sa soeur photographie la blessure pour ses abonnés, en se foutant de sa gueule sans retenu. ça lui fait du bien, ça aussi. qu'il y en ai au moins une qu'ajoute un semblant de naturel au tableau mortuaire. sauf que ça y est, faut y aller. le lendemain, un baisé sur le front de la mère en lui disant à son tour qu'ça va aller. faut bien mentir, pour les consoler d'avoir perdu un peu de leur fils dans le naufrage. promesse jamais tenue, d'être sage.

se faufile dans la salle d'attente, sans essayer d'avoir une quelconque prestance. pas vraiment de place habituelle, autre que le geste continuel de poser son fessier à côté d'un certain gamin. il le reconnaît de loin, l'espèce de joli macchabée. plus de cheveux que de peau sur les os, elwyn trouve ça dommage. comme tout le monde sans doute. il trouve ça dommage, oui. mais pas assez non plus pour être d'une sympathie suave, d'une douceur préservatrice. sans délicatesse, son fessier se pose à côté du frisé. pas de salutation, rien d'autre qu'une haussée de lippes malicieuses. "alors le cannibale..." regard entendu vers les bouts de peau disparus de la chair, direction l'estomac creusé. "on s'tire?" même rengaine, presque toutes les semaines. y a la conviction intime qu'un jour le gosse va craquer. à chaque fois, l'hésitation dévorante se fait davantage sentir, faut le dire. de toute façon, quoi qu'il advienne. elwyn reste pas. veut pas jouer au faux taré, à l'esseulé encore une fois. veut se griller une énième clope, veut courir encore un peu. risquer la vie, frôler la mort. encore. déjà, il se lève. indique la sortie de son menton.

(suis moi, suis moi.)


code by exordium.


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feel real | elwyn
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